Spolié de son droit d’auteur par la justice française, Abdallah Chabani, l’inventeur algérien du jeu de lettres et de stratégie le PHOENIX, vient de sortir un livre intitulé :« J’ai créé le jeu de lettres et de stratégie le plus intéressant au monde ».
Dans son ouvrage l’auteur précise ce qui distingue son jeu LE PHOENIX de tous les jeux de lettres existants dans le monde. Le but c’est de « dénoncer publiquement la scandaleuse spoliation dont j’ai été victime », a-t-il affirmé dans son ouvrage. Son invention, LE PHOENIX, marque, modèle et règle du jeu protégés dans différents pays, y compris en France au niveau de l’Institut national de la propriété intellectuelle, INPI de Paris, a été contrefait 9 ans après en France sous le vocable TAKEMO.
« Le juge d’instruction du tribunal de grande instance de Paris s’étonne de leur ressemblance graphique et de leur pratique commune de la bataille de mots », raconte l’inventeur algérien, en appuyant ses propos avec le rapport de conclusion de l’expert et l’inculpation du contrevenant par la juge d’instruction.
Le rapport de l’expert chargé par le tribunal a ainsi démontré matériellement la contrefaçon du PHOENIX et à l’appui des lois sur la propriété intellectuelle, le juge d’instruction inculpe officiellement Yves Lesclavec de contrefaçon d’une œuvre de l’esprit protégé. Cependant, les jugements rendus en première instance, à l’appel et à la cassation, ont débouté l’inventeur algérien de ses droits au motif qu’il existe des différences entre les deux jeux.
« Une dépossession légalisée permettant au faussaire de tirer profit d’une invention qui n’a jamais été la sienne », a-t-il regretté. Avec ce jeu de société, Abdellah Chabani a remporté la médaille de bronze du concours Lépine de Paris en 1996 et la médaille d’argent du Salon international des inventions de Genève en 1997.
Des séquences sur son jeu ont été diffusées par des chaînes étrangères dont TF1, ART, Canal J et France 2. A la fin de son ouvrage, Abdallah Chabani situe son combat dans une dimension bien plus large. Celle de la lutte contre le racisme de l’Occident contre les peuples du Tiers-Monde.
Dans sa lettre adressée à l’ambassadeur de France à Alger, Abdallah Chabani affirme que ses droits ont été bafoués sur un fond « raciste » : « C’est depuis plus de 17 ans que je cherche à me faire rétablir dans mes droits en usant de tous les recours possibles sans parvenir à un résultat probant, alors que la contrefaçon de mon invention protégée a été matériellement démontrée mais aussitôt dévoyée par des jugements retors sur la base d’une discrimination ouverte », a-t-il écrit.