Des chercheurs américains, dont un Algérien, ont mis au point un métafluide programmable aux propriétés ajustables. Notamment, en matière d’élasticité, de viscosité, d’optique, mais aussi de capacité à passer d’un fluide newtonien à un fluide non newtonien.
Il s’agit d’une invention unique en son genre. Ce liquide intelligent pourrait permettre la conception de nombreuses applications, dans des domaines différents, tels que la robotique, les dispositifs optiques, l’actionnement hydraulique…
Harvard : une invention révolutionnaire d’un chercheur algérien et son équipe
Chercheur associé en science des matériaux et en génie mécanique à la Harvard John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) et premier auteur de l’étude, l’Algérien Adel Djellouli a fait savoir que cette invention dispose d’un énorme potentiel.
Le liquide intelligent, développé par Adel Djellouli et son équipe, utilise une suspension de sphères d’élastomère. Ces dernières ont la particularité de se déformer sous l’effet de la pression, modifiant complètement les caractéristiques de ce fluide.
Par ailleurs, l’équipe de recherche a voulu aller au-delà des normes de la plupart des métafluides en créant un liquide intelligent de s’écouler et de s’adapter à la forme de son contenant. Illustrant l’importance de cette innovation, l’étude de cette équipe de recherche a été publiée dans la très prestigieuse revue scientifique Nature (cliquer ici), début de ce mois d’avril courant.
Harvard Develops “Intelligent” Liquid: The programmable so-called “metafluid” is made of rubber-like spheres that allow it to radically alter its properties. https://t.co/HeJfXhU5Er
— Lifeboat Foundation (@LifeboatHQ) April 14, 2024
D’origine algérienne, Adel Djellouli, âgé de 35 ans, a été recruté par la prestigieuse université d’Harvard, en 2018, après des études d’ingénieur. Mais aussi, de doctorat en physique appliquée en France. Originaire de Bab Ezzouar, ce docteur en physique appliquée a choisi le chemin de l’Europe, comme de nombreux expatriés algériens. Et ce, pour mener ses études d’ingénierie à Grenoble.
En effet, sa thèse de doctorat, sur un nouveau type de micro-robot, a permis de lancer sa carrière de scientifique. D’ailleurs, elle a été publiée dans la Physical review letters.
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