L’Iran s’attend à une prolongation de l’accord de baisse de la production de pétrole

L’Iran s’attend à une prolongation de l’accord de baisse de la production de pétrole

L’Iran estime que 55 dollars le baril constituerait un prix convenable pour le pétrole brut et s’attend à une prolongation de l’accord de baisse de la production entré en vigueur le 1er janvier afin de rééquilibrer le marché, a déclaré samedi dernier son ministre du Pétrole, Bijan Zanganeh, cité par l’Agence de presse britannique «Reuters».

Après avoir chuté de 5% jeudi, à leur plus bas niveau depuis la conclusion de l’accord en novembre, les cours du pétrole ont rebondi de 1,5% vendredi après une bonne statistique de l’emploi aux Etats-Unis et des déclarations de l’Arabie saoudite selon lesquelles la Russie était favorable comme l’Opep à une reconduction pour six mois de l’accord de limitation de la production.  Dans une déclaration à Reuters, le représentant de l’Arabie saoudite auprès de l’Opep, Adib al Aama a indiqué vendredi, faut-il le rappeler, qu’un consensus est en train de se former sur la nécessité de prolonger au-delà du mois de juin l’accord conclu entre l’Opep et des producteurs extérieurs au cartel sur une réduction concertée de la production mondiale de pétrole pour désengorger le marché. «A partir des données dont nous disposons aujourd’hui, la conviction grandit selon laquelle une prolongation de six mois pourrait être nécessaire pour rééquilibrer le marché, mais la durée de cette prolongation n’est pas encore fermement arrêtée», a-t-il ajouté. Cité par Shana, à l’occasion d’un événement à Téhéran, le ministre iranien du Pétrole pense, quant à lui, que «les producteurs de pétrole non Opep soutiendront aussi une extension du plan».

Les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs homologues non-membres de l’Opep se retrouvent le 25 mai à Vienne. Les pays de l’Opep et des producteurs non-membres du cartel, dont la Russie, avaient décidé fin 2016 de réduire, durant les six premiers mois de cette année, leur offre de 1,8 million de barils par jour (Mb/j). Leur objectif était ainsi de soutenir les prix du brut qui avaient perdu près de la moitié de leur valeur à partir de la mi-2014. Les prix ont connu ces derniers mois une remontée et évoluent au-dessus de 50 dollars le baril. Toutefois, les cours se sont effondrés, jeudi dernier au plus bas de l’année, en fin d’échanges européens.

Vers 16h GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 48,78 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, à son plus bas depuis plus de cinq mois, en baisse de 2,01 dollars par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York mercantile exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI) pour le contrat de juin atteignait également son plus bas en cinq mois et perdait 1,96 dollar à 45,86 dollars. Vendredi, les cours du pétrole remontaient pour atteindre 49,25 dollars pour le Brent et 46,31 dollars pour WTI.