Livres scolaires : Le marché de l’occasion à la rescousse

Livres scolaires : Le marché de l’occasion à la rescousse

Pour faire face aux frais de la rentrée scolaire, des parents d’élèves tentent d’exploiter plusieurs pistes susceptibles de réduire le fardeau financier de ces échéances. A l’exemple de celle qui consiste à acquérir des livres scolaires à moindre coût, en allant les acheter au marché de l’occasion, où les prix sont nettement plus bas que ceux proposés sur le livre neuf.

Ces livres qui proviennent du stock personnel ou acquis auprès d’autres élèves à bon prix, quelques semaines avant la rentrée scolaire, sont proposés à des prix variant entre 60 et 75 DA l’unité.

Ainsi, des séries complètes de manuels scolaires et de livres d’exercices parascolaires sont proposées entre 1 700 et 2 000 DA, alors que les dépenses en achat de livres pour ce palier avoisinent les 7 000 DA. Une offre qui s’avère alléchante pour des parents aux revenus modestes et qui arrivent difficilement à couvrir l’ensemble des dépenses scolaires de leurs enfants.

Les (re) vendeurs sont en général des élèves mais aussi des pères de famille issus de la classe modeste qui proposent des livres de toutes catégories ainsi que des livres préscolaires et des manuels qui ont été déjà été utilisés mais qui sont restés à l’état presque neuf.

Ce type de commerce « exige de savoir négocier et de convaincre », confie un père de famille en quête d’une activité « complémentaire » pour arrondir ses fins de mois. De leur côté, les acheteurs, qui sont eux aussi des pères de famille, disent trouver leur compte dans les prix qui sont proposés qu’ils jugent « assez abordables » et aussi « négociables », précisent-ils. En fait, la vente de livres scolaires d’occasion est, elle aussi, pratiquée par des parents en quête de supplément financier pour subvenir aux besoins de la rentrée scolaire.

« L’argent qu’on gagne servira à acheter d’autres articles scolaires », souligne Djamel, qui prévoit de tirer profit de sa collection de manuels scolaires usagés pour acheter des cahiers et des tabliers à ses deux enfants. Il avoue qu’il souhaiterait « avoir un bon salaire et ne pas passer des heures sous le soleil pour gagner un peu d’argent ». De son coté, Hakim, un élève du secondaire, s’installe devant un quota de livres presque neufs, posés à même le sol qu’il souhaite écouler avant la fin de la journée. Il admet, toutefois, que l’argent de la vente ne suffira pas à couvrir tous ses besoins. En somme, nombreux parmi ceux qui s’adonnent à cette activité de circonstance estiment qu’elle leur permet de rendre la facture de la rentrée scolaire moins lourde.