Le portail immobilier Lkeria est au cœur d’une polémique suite au lancement d’une formule permettant aux souscripteurs de l’AADL d’échanger entre eux les appartements vers lesquels ils ont été affectés. Certains n’ont pas hésité à évoquer une possible arnaque. Lotfi Ramdani, fondateur de Lkeria.com, revient, avec Liberte-algerie.com, sur sa démarche.
Liberte-algerie.com: Votre nouvelle formule, lancée sur votre site, d’échanges d’appartements entre les souscripteurs de l’AADL a suscité beaucoup de réactions. Certains sont allés jusqu’à vous accuser d’arnaque. Quelle est votre réaction ?
Lotfi Ramdani: Il n’y a ni arnaque ni intention d’arnaque. Avant tout nous sommes un portail d’annonces immobilières pour la vulgarisation d’informations. On a juste ouvert un espace pour les souscripteurs pour leurs faciliter les démarches d’échanges. Le besoin est venu suite aux demandes et nous avons préconisé cette idée.
En quoi consiste ce nouveau service de votre portail ?
L’idée est de remettre en relation des souscripteurs mécontents de leur pré-affectation. Pour des raisons de santé ou de lieu de travail, ils veulent changer soit d’étage soit du site vers lequel ils ont été dirigés.
Par exemple, un cardiaque qui pour une raison ou une autre, n’aurait pas mentionné sa maladie dans son dossier à l’AADL, se retrouve au 5e ou 6e étage, et cela ne l’arrange pas. A défaut de faire un recours on lui donne la possibilité avec notre site, de trouver une autre personne qui voudrait faire un échange avec lui. Aussi, supposons qu’un souscripteur ait été affecté à Ouled Fayet alors qu’il travaille à Babezzouar. Un autre est affecté à Réghaia alors qu’il travaille à Cheraga. Avec ce que nous proposons, ces deux personnes sont mises en relation. Il suffira après d’un écrit signé par les deux qu’ils soumettront à l’agence.
Est-ce pour combler une lacune de l’AADL ?
Au contraire. L’AADL interdit le recours. C’est en plus logique et compréhensible. Devant un souscripteur qui veut faire un recours l’AADL va devoir trouver un autre qui veut également changer et qui doit satisfaire la demande du premier.
Estimez-vous que votre démarche est conforme à la loi ?
A notre connaissance il n’y a aucune interdiction. Il ne s’agit pas d’une vente et ce n’est pas un recours mais juste une permutation. D’ailleurs même pour l’OPGI c’est possible de faire des permutations.
Et vous pensez que l’AADL va accepter!
Peut-être qu’elle n’a pas les moyens.
Quel genre de moyens ?
Ressources humaines. Peut-être qu’ils appréhenderont l’engouement que ça peut susciter. Et nous on n’oblige pas l’AADL à suivre cette démarche. C’est plus pour les aider et leur faciliter la tâche à eux, et aux souscripteurs.
Avez-vous été approché par l’AADL , ou par le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, pour vous « inciter » à mettre fin à votre formule ?
Officiellement non. Ce mardi un quotidien, en citant une source anonyme de l’AADL, affirme qu’on n’aurait pas le droit ! Pourtant tout est clair, et je le répète, nous apportons un plus qui est bénéfique pour l’agence et les souscripteurs.
Avez-vous pris attache avec les responsables de l’agence ?
On a essayé de les rencontrer mais on n’a pas voulu nous recevoir.
Finalement quel est votre intérêt dans le lancement de ce genre d’annonces? Certains vous accusent de vouloir gagner de l’argent au détriment des souscripteurs…
Avant tout le confort du souscripteur. On ne vend rien, l’accès à notre site est gratuit et les annonces également. Le besoin est réel et nous sommes là pour essayer de le satisfaire. Nombreux sont les souscripteurs qui s’intéressent à la formule qu’on a lancé et on veut leur faciliter les choses. D’ailleurs en deux jours nous avons reçu 40 annonces.