À un petit mois de l’élection présidentielle, le clan de Bouteflika ne sais plus quoi inventer pour défendre la candidature, plutôt critiquée du président sortant. Le staff présidentiel use et abuse des interventions dans les médias et des déclarations dans la presse dans le seul but d’essayer de faire accepter la candidature d’un président qui, tout le monde le sait, est très malade et plutôt incapable d’assumer de hautes fonctions.
Cette « propagande », se transforme en une sorte de lobbying puisque le clan du président candidat est même allé à se payer un espace de publicité dans un journal international, dans le seul but de défendre la candidature de Bouteflika. En l’occurrence, c’est le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, un des plus fervents supporteurs de Bouteflika, qui s’est offert cet espace de promotion payant dans la version consacrée au Maghreb du journal électronique français Le Huffington Post.
Dans Al Huffington Post Maghreb, Amara Benyounès, qui a signé en sa qualité de ministre et de secrétaire général du parti MPA, a décidé de s’attaquer à ceux qui contestent la candidature de Bouteflika pour un 4e mandat. Selon lui, en Algérie, le processus électoral se déroule dans les meilleures conditions et les critiques qui se font entendre, émanent d’ «amateurs de vaines polémiques, déniant au président même ce droit (de se présenter aux élections, ndlr), faisant fi des dispositions constitutionnelles en la matière».
Concernant l’état de santé de Bouteflika que beaucoup évoquent dans leurs critiques contre le président sortant, Benyounès déclare, dans les colonnes d’Al Huffington post, que selon lui, « on ne peut imaginer le président Bouteflika, un combattant de la première heure qui a consacré sa vie au pays, briguer un nouveau mandat s’il n’a pas l’assurance et la conviction d’être à la hauteur des missions qui seraient alors les siennes. ».
Enfin, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement a décidé de faire part de son sentiment vis à vis du « printemps arabe ». Il a déclaré que selon lui, ces « révolutions » ont été un désastre pour certains pays du Maghreb, avant de dénoncer ce qu’il appelle « l’alliance des monarchies du Golfe avec les puissances occidentales pour mener ce projet de destruction du monde arabe. ».
Amara Benyounès explique dans son article promotionnel, que l’Algérie «constitue une exception dans la sphère arabo-musulmane». Selon lui : « les algériens ont été les artisans de leurs propres printemps, loin des manipulations et des effets de mode ».