Les acquéreurs d’appartements du projet 60 logements LSP (logements sociaux promotionnels) à Bordj Menaïel (Boumerdès), sont dans le désarroi.
Voilà 18 ans que les acquéreurs d’appartements du projet des 60 logements LSP à Bordj Menaïel (Boumerdès)-50 ont été déjà distribués en 2007 et 10 non encore achevés, alors que tous les souscripteurs se sont acquittés du prix d’achat – auraient dû entrer dans leurs logements respectifs. C’est en effet en 2007 que l’Enpi (L’Entreprise nationale de la promotion immobilière), société maître d’ouvrage, a annoncé aux bénéficiaires qu’elle achèvera et réceptionnera le projet en question. Mais à l’inverse, c’était trop long et les bénéficiaires commencent à grincer des dents en voyant que les travaux au niveau de la bâtisse devant accueillir les 10 logements restants n’ont pas avancé d’un iota depuis des années. Ces retards énormes ont fortement impacté et pénalisé les 10 familles bénéficiaires. S’inquiétant du sort de leurs logements, les acquéreurs n’ont cessé de faire des allers-retours au siège de la société réalisatrice à Boumerdès, mais aussi aux services de la direction de l’habitat, de la daïra et de la mairie de Bordj Menaïel pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Or, la réponse a toujours été négative, a indiqué l’un des bénéficiaires de ces logements.
L’année dernière, ces derniers ont adressé des correspondances aux hautes autorités dans l’espoir de trouver une oreille attentive : ministères de l’Intérieur et de l’Habitat, le wali (sortant) et le président de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Boumerdès. «L’année dernière, nous avons été conviés à une réunion au niveau de la direction du logement de Boumerdès avec les responsables concernés. Y avait pris part aussi un représentant de l’Enpi», a expliqué l’un des acquéreurs présents lors de cette réunion. À l’issue de celle-ci, poursuit notre interlocuteur, «ils nous ont proposé un deal ; s’ils acceptent d’engager un nouveau entrepreneur pour reprendre les travaux, ce ne sera que pour la façade extérieure. C’est-à-dire que les acquéreurs devront mettre encore la main à la poche et continuer par eux-mêmes l’aménagement intérieur de bâtiment». Accepter de payer encore avec le risque de ruiner leurs bourses avec des dépenses supplémentaires, car le prix indexé pour le mètre carré a, depuis 2001, augmenté considérablement, ou continuer à attendre un logement qui ne sera probablement jamais achevé : face à ce dilemme, les souscripteurs ont demandé un temps pour réflexion et concertation. Alors, ces 10 familles lésées ont tranché, mais avant ils ont exigé de connaître tous les détails : définir le montant total des travaux et si les travaux seront financés à la base du prix initial d’achat mentionné dans les actes d’acquisition. «Mais nous n’avons rien reçu de concret depuis», regrette notre interlocuteur.