Il est impératif de renforcer les chantiers en moyens et de travailler à une cadence de 3X8 pour livrer enfin ces logements tant attendus.
Le retard dans les travaux d’aménagement extérieur des sites de logements sociaux sont la raison évoquée, quant à la remise des clés aux bénéficiaires des 814 logements locatifs publics au chef-lieu de la wilaya de Bouira. Malgré l’insistance des responsables et les différentes dates annoncées, le projet ne semble pas avancer. Au mois de mars dernier et lors d’une visite consacrée à ce projet, l’ex-directeur de l’Opgi, maître d’ouvrage du projet annonçait publiquement avoir régularisé la situation financière des exécutants. Quelques jours plus tard et à la suite de son limogeage, on découvre que ce même responsable n’avait signé aucune situation depuis plus de 4 mois. Ce «mensonge» mettra tout le monde dans l’embarras même si, comme à l’accoutumée on tentera de justifier le report du tirage au sort en parlant de recours. A l’opposé, la panique commence à s’installer parmi les bénéficiaires qui multiplient les sit-in devant le siège de la wilaya, surtout que des rumeurs incitatrices se multiplient. La récente intervention du wali sur la chaîne privée Numidia TV et les garanties données quant au très prochain dénouement de la situation, sont venus mettre un terme aux propos colportés çà et là. Les postulants craignent de continuer à vivre le calvaire et l’endettement pour ceux qui ont la chance d’avoir trouvé un logement à louer. Maintenant que le mois sacré du Ramadhan pointe à l’horizon, il est peut-être impératif de renforcer les chantiers en moyens et de travailler à une cadence de 3X8 pour livrer enfin ces logements tant attendus. Un autre secteur souffre de ces retards. Malgré l’importance de ses projets, en l’occurrence les trois hôpitaux de M’Chedallah (50%), de Bordj Okhriss (70%) et de Aïn Bessem (76%), le secteur de la santé se débat dans des procédures engendrées par le manque de finances. Le wali de Bouira et à l’occasion d’une réunion de l’exécutif a insisté sur la nécessité de livrer ces trois structures au plus tard début 2019, surtout que le taux d’avancement avoisine les 80%. La remarque et le délai sont réalisables pour les unités de Aïn Bessem et de Bordj Okhriss, mais pas pour l’hôpital de M’Chedallah dont le taux de réalisation ne dépasse pas les 55%. Il faut dire que ces trois projets, ont vécu plusieurs péripéties entre retard, arrêts, reprises… Ainsi, les travaux du projet de réalisation d’un hôpital de 120 lits dans la commune de Aïn Bessem (ouest de Bouira), ont été lancés au mois de juin 2015, pour une réception initiale en mars 2017. Doté d’une enveloppe budgétaire de 960 millions, cette structure publique comprend un bloc administratif, un réfectoire, des services de maternité, de pédiatrie, médecine interne, une imagerie et un pavillon des urgences et un service de chirurgie. L’hôpital de Bordj Okhriss lui, est d’une capacité de 80 lits. Il a été retenu en 2007 dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, pour un budget de 436 millions de DA. En février 2009, le chantier démarre. Devant l’ampleur du retard, les responsables du secteur résilient le contrat de l’entreprise en charge de ce projet, ainsi que le contrat avec le bureau d’études canadien pour remplacer les exécutants par des entreprises algériennes. Lors de sa réévaluation, le projet bénéfice d’une rallonge de 40 millions de DA. «Le projet n’a pas été gelé et une rallonge lui a été réservée. Je vous demande de respecter vos engagements et de nous livrer cet hôpital», avait déclaré le wali de Bouira, lors de sa récente visite à ce projet. Concernant l’hôpital de ex-Maillot, 120 lits, la situation est plus compliquée. Connaissant un taux de réalisation inférieur à 60%, cette structure risque de s’étaler sur toute l’année 2019 avant de connaître son dénouement. L’hôpital a été inscrit en 2009 avec un budget de 800 millions de dinars et lancé en 2013 pour une réception en 2015.
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