Des brigades de contrôle et d’inspection des logements sociaux laissés vacants ou cédés à des tierces personnes, par leurs acquéreurs sont mises sur pied à Oran. Ils sillonneront l’ensemble des communes de la wilaya, selon une source de l’Office de promotion et gestion immobilière d’Oran.
En effet, ses inspecteurs seront, selon nos informations, chargés d’enquêter et d’étudier les dessous des désistements touchant les logements sociaux particulièrement ceux faisant partie de la dernière campagne de relogement de 5 000 logements sociaux. Il est utile de rappeler que le parc immobilier de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Oran s’élève à 39 000 logements sociaux.
Une première analyse a fait ressortir que de très nombreux bénéficiaires ont vendu leur logement social à des sommes avoisinant les 3,8 millions de dinars par l’entremise d’un simple «désistement» établi au niveau des APC. L’on saura à ce propos, que les responsables au niveau de l’OPGI d’Oran « restent fermement décidés à barrer la route aux spéculateurs et aux ‘’beznasia’’ notamment en bloquant toutes les opérations de régularisation de ses habitations ».
Le même interlocuteur nous confiera que « l’office est disposé à recevoir tous les dossiers de cession pour les bénéficiaires initiaux mais nous restons fermes et intransigeants pour qu’aucun dossier ne sera régularisé sur la base d’un certificat de désistement ».
Ceci étant dit, l’on saura dans le même contexte que non seulement il s’agit d’identifier et de localiser les logements laissés vacants ou céder à des tiers, mais aussi il s’agit également de débusquer les mauvais payeurs des redevances locatives.
A ce sujet, l’on apprendra que 543 dossiers ont été introduits devant la justice dont 270 dossiers à Oran, 119 à Arzew, et 71 à Es Sènia. Les communes d’Oued Tlèlat, Gdyel et Ain El Türck sont également touchées par ce phénomène.
Saou Boudjemâa