Logements, start-ups, fabrication du tabac : Les grandes lignes du PLF 2025

Logements, start-ups, fabrication du tabac : Les grandes lignes du PLF 2025

Le projet de loi de finances pour l’année 2025 propose des réformes significatives touchant plusieurs secteurs économiques en Algérie, visant à améliorer la situation fiscale du pays et encourager certains comportements économiques.

Parmi les mesures phares, on note une nouvelle taxation pour les logements non occupés, des incitations pour les start-ups et l’innovation, ainsi que des ajustements fiscaux pour les entreprises de fabrication de tabac.

Encourager la location de logements inoccupés

L’une des priorités du gouvernement, selon ce projet de loi, est de stimuler le marché locatif et répondre à la crise du logement. À cet effet, l’état propose une révision de la taxe foncière.

L’article 20 du texte stipule qu’un taux majoré de 10 % sera appliqué aux logements secondaires bâtis à usage d’habitation, qui ne sont ni occupés ni loués.

Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre des dispositions de la loi de finances pour l’année 2022, vise à rendre la possession de ces propriétés non louées plus coûteuse pour leurs propriétaires.

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Le but est d’encourager ces derniers à mettre leurs biens sur le marché locatif, afin de répondre à la demande croissante de logements.

Le projet de loi justifie cette augmentation de la taxe par le fait que le taux de 7 % appliqué depuis 2022 n’a pas donné les résultats escomptés.

De nombreux logements demeurent inoccupés, ce qui a un impact négatif sur le marché immobilier.

Avec cette nouvelle majoration, le gouvernement espère que le marché locatif pourra se dynamiser et offrir davantage de solutions aux citoyens en quête de logement.

Un soutien renforcé aux start-ups et à la recherche

Le projet de loi de finances 2025 accorde également une attention particulière aux start-ups et aux entreprises innovantes.

En effet, les entreprises bénéficiant du statut de start-up ou d’incubateur auront droit à un abattement fiscal sur leur bénéfice imposable.

Cet abattement pourra aller jusqu’à 30 % du montant du bénéfice comptable, avec un plafond fixé à 200 millions de dinars.

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Cette mesure s’inscrit dans la volonté de soutenir l’investissement dans la recherche et le développement (R&D).

Les entreprises engagées dans des activités de R&D ou dans des projets d’innovation ouverte, en particulier en collaboration avec des start-ups, pourront bénéficier de cette réduction fiscale.

Cela vise à encourager l’innovation et à dynamiser l’écosystème entrepreneurial algérien, en accordant plus de moyens financiers aux entreprises pour qu’elles puissent investir dans des projets à haute valeur ajoutée.

Augmentation des impôts sur les sociétés de fabrication de tabac

Un autre volet important du projet de loi concerne l’augmentation des taxes sur les entreprises de fabrication de tabac.

L’impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés (ICBS) applicable à ces entreprises sera revu à la hausse.

Le gouvernement impose désormais un taux de 20 % aux fabricants de tabacs à priser ou à mâcher.

Tandis que ceux qui produisent des tabacs à fumer, y compris les cigarettes électroniques et les narguilés, doivent respecter un taux de 31 %.

Le gouvernement espère ainsi augmenter les recettes fiscales provenant de ce secteur tout en réduisant le montant des dividendes transférés à l’étranger par ces sociétés.

Cette imposition est calculée sans prendre en compte le taux d’intégration réalisé par les fabricants dans leur processus de production, comme c’était le cas auparavant.

Cette mesure fait suite à une volonté plus générale de réduire l’impact des grandes entreprises sur le budget de l’État et de mieux contrôler les flux financiers issus de secteurs jugés sensibles.

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Le projet de loi de finances pour 2025 propose des réformes importantes qui visent à renforcer la situation économique de l’Algérie.

Entre la majoration de la taxe foncière pour dynamiser le marché locatif, les incitations fiscales pour les start-ups, et l’augmentation des taxes sur les sociétés de tabac, ces mesures visent à améliorer les recettes de l’État tout en stimulant l’innovation et en soutenant des secteurs clés.