Le Forum d’El Moujahid a prolongé hier le débat sur la loi de finances 2017, adopté le mardi 22 novembre dernier, en invitant le député FLN et président de la commission « finances et budget » a l’APN. Mahjoub Bedda, qui a entre autres défendu les amendements portant augmentation de l’impôt pour les abonnés de la téléphonie mobile et les équipements de véhicules dont les pneus pour véhicules lourds, a affirmé que les taxes introduites dans cette loi, -qui va servir de feuille de route économique pour le gouvernement jusqu’à l’horizon 2019- vont lui permettre d’avoir des recettes de près de 20 milliards de dinars.
Une cagnotte importante, a plaidé hier le parlementaire en considérant qu’elle arrive à point nommé « puisque le contexte présent est à la crise». Mahdjoub Bedda a déclaré que les augmentations dans la loi sont des « dispositions économiques rationnelles » qui n’auront pas d’influence négative réelle sur le pouvoir d’achat.
Il a expliqué que le recul des transferts sociaux de 1800 milliards à 1600 milliards de dinars était motivé par le recul des prix de la plupart des produits de consommation au niveau du marché mondial.
Le député, qui a laissé entrevoir un doute sur l’efficacité du système actuel de ciblage des couches défavorisées de la société – un vieux sujet que d’autres parlementaires n’ont pas cessé d’évoquer de concert avec les acteurs sociaux dont le Croissant rouge algérien- a appelé à la création d’un système informatique pour orienter et contrôler efficacement l’aide aux seuls nécessiteux.
En écho aux dernières déclarations du ministre des transports et des travaux publics, M. Bedda a souhaité l’instauration d’une autorité de régulation pour mettre fin à l’anarchie dans le secteur du transport urbain en termes de tarifs et d’horaires, l’occasion pour lui de déplorer la hausse des tarifs de transport de 10% à compter de l’an prochain en raison de l’augmentation des prix du carburant.
« Il est illogique que le ticket de transport urbain augmente de 10% contre une hausse d’un dinar sur le mazout ». Il a estimé d’autre part, que l’augmentation des taxes sur le timbre du passeport ne concernait pas le passeport ordinaire de 28 pages (6 000 dinars) mais celui de 48 pages qui passera à 25 000 dinars et une taxe sur la procédure accélérée estimée à 60 000 dinars.