Loi de finances 2017 / Emploi de jeunes : Tous les dispositifs maintenus malgré la crise

Loi de finances 2017 / Emploi de jeunes : Tous les dispositifs maintenus malgré la crise

En dépit de la conjoncture économique actuelle marquée par le recul de la rente pétrolière, le directeur de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), s’est montré hier rassurant quant au financement des dispositifs d’emploi des jeunes.

Il a affirmé dans ce sens que tous les crédits ont été octroyés, dans le cadre de la loi de finances 2017, pour continuer à financer les placements dans le cadre du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DIAP) et une partie de ceux qui seront effectués en le Contrat de travail aidé (CTA). «Il en est de même pour les autres agences», a en encore indiqué Mohamed Tahar Chaâllal, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale citant l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ), ainsi que la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC). «Le Projet de la loi de finances 2017 prévoit les crédits nécessaire au financement de ces dispositifs», a-t-il insisté. Faisant un bilan de son organisme au 30 septembre 2016, l’ANEM a réalisé, selon son premier responsable, le placement de 351 000 emplois dans le secteur économique au profit essentiellement des jeunes chômeurs, contre

310 000 l’année précédente, soit une hausse de 14%. Sur les 351 000 emplois créés, 77% proviennent du secteur privé, a détaillé M. Chaâlal, notant la hausse de cette tendance, alors qu’auparavant c’est le secteur public qui était davantage pourvoyeur, précisant que le privé «recrute plus dans le cadre classique», ainsi que dans ceux mis en place par l’Agence, à savoir le DIAP et le CTA destinés aux jeunes primo-demandeurs. « Plus de 93% des DIAP effectués cette année, l’ont été au niveau du secteur économique, l’administration détenant une faible proportion en matière d’insertion professionnelle, alors qu’environ 50 000 placements ont été réalisés dans le cadre du CTA », a-t-il encore indiqué. Ces placements ont été réalisés grâce aux «nouveaux investissements et projets ayant permis la création d’emplois nets, à la modernisation opérée au niveau des secteurs clés ayant eu un impact positif sur les projets lancés ou en cours, ainsi qu’à une meilleure organisation de l’environnent économique national», a-t-il expliqué. S’agissant des demandes d’emploi, il a fait savoir qu’à la même période de l’année en cours, l’agence a enregistré 919 000 dossiers, soit une baisse de 7%, comparativement à la même période de 2015. En plus d’être un phénomène qui touche majoritairement les jeunes (75%), le chômage en Algérie se caractérise aussi par le fait de compter essentiellement des primo demandeurs, a poursuivi le même responsable, notant que sur la totalité des demandes répertoriées, plus de 818 000 sont celles de personnes arrivant pour la première fois sur le marché du travail.

LE SECTEUR PUBLIC OU RIEN

Interrogé sur la précarité et la pénibilité de l’emploi créé par le privé dans le cadre des dispositifs de l’État, le DG de l’Anem a récusé les critiques en déclarant que «dans le secteur économique le problème ne se pose pas », puisque « la plupart des travailleurs finissent par avoir un poste permanent, contrairement à la Fonction publique où les contrats sont souvent renouvelés à cause du manque de postes bu dgétaires». A la question d’un auditeur qui dénonce ce dispositif «d’exploitation» en relatant son expérience «de diplômé exploité par une multinationale opérant dans le domaine pharmaceutique en contrepartie d’un salaire minable», Mohamed Tahar Chaâllal a affirmé qu’il s’agit d’un cas isolé tout en invitant les jeunes à se rapprocher de son agence. «C’est bien que ce jeune s’insurge, mais nous avons tous les moyens de communication et de prise en charge de ces jeunes» a-t-il explicité. Le même responsable a toutefois reconnu que sur les 100 000 offres déclinées, 65% sont exprimées par des jeunes qui refusent de travailler dans le secteur privé.