La nouvelle loi d’immigration en France divise la scène politique. En effet, à quelques semaines de sa présentation au sénat, le nouveau texte ne fait pas l’unanimité dans le pays. Un pied à droite, sur l’expulsion des délinquants étrangers et un autre à gauche portant sur la régularisation massive des travailleurs sans papiers dans les secteurs en tension.
Et pourtant, l’examen de cette nouvelle loi au sénat, prévu pour le 6 novembre prochain, s’annonce explosif. La Gauche ne veut pas en entendre parler et les Républicains estiment que l’article 3, qui veut la régularisation massive des travailleurs sans papiers, c’est un appel d’air.
Élisabeth Borne prête à retirer l’article 3 sur les métiers en tension
L’examen de cette nouvelle loi a été repoussé à de nombreuses reprises, notamment dans la foulée de la réforme des retraites. Cependant, suite à l’attentat d’Arras, le gouvernement veut aller vite et réussir à voter le texte de cette nouvelle loi.
Du côté des Républicains, ceux-ci menacent de ne pas voter le nouveau texte, alors que leur vote est crucial. En effet, ils menacent de déposer une motion de censure si l’exécutif venait à passer en force le projet qui comprend l’article 3.
Par ailleurs, Elisabeth Borne a fait savoir qu’elle n’était pas opposée au retrait de cet article et rien n’empêche la suppression le texte portant sur les métiers en tension du projet de la nouvelle loi d’immigration.
Loi sur l’immigration en France : Darmanin défend le texte le plus ferme
En ce qui concerne la Majorité, Caroline Janvier, élue du Loiret, a mis en garde l’exécutif contre le retrait de ce fameux article 3 de cette nouvelle loi, qui pourrait mener à une désolidarisation de certains. « L’équilibre de ce projet de loi, qui était déjà très difficile à trouver, serait brisé » a déclaré l’élue.
Dans un entretien de trois pages accordé au JDD et consacré entièrement à la nouvelle loi d’immigration, le Premier ministre français, Gérald Darmanin, défend le texte le plus ferme avec les mesures les plus dures depuis ces tentes dernières années.
Interrogé sur l’épineux article 3, consacré aux métiers en tension, Darmanin se dit prêt à discuter. « Le gouvernement est attaché à des mesures de justice envers ceux qui produisent dans notre pays sans jamais poser de problèmes d’ordre public » a-t-il expliqué.
| À LIRE AUSSI :
>> Polémiques sur les musulmans de France : Alain Juppé en remet une couche
>> Nouvelle loi d’immigration : plus de 800 travailleurs sans papiers en grève en France