GHAZA – Dans la bande de Ghaza ravagée par trois agressions israéliennes depuis 2008, l’ONU a lancé des camps d’été pour offrir quelques semaines de répit à des dizaines de milliers d’enfants traumatisés par la violence dans cette enclave palestinienne sous blocus israélien.
« Pendant trois semaines, 165.000 enfants vont bénéficier de nos camps d’été afin d’alléger leurs souffrances », explique le chef des opérations de l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens, Bo Schack.
Et cela, alors que « les effets du dernier conflit », l’agression israélienne meurtrière de l’été 2014, « touchent encore de nombreux enfants de Ghaza », affirme-t-il.
En plus des quelque 2.000 encadreurs chargés des activités ludiques –eux-mêmes des jeunes réfugiés–, des psychologues ont également été mobilisés pour suivre les enfants sur les 120 sites, en majorité des écoles, où les camps d’été sont organisés, selon l’UNRWA.
« Il faut travailler encore plus dur pour changer les vies de ces enfants pour le meilleur, pour transformer leurs cauchemars en espoirs et en rêves d’un meilleur avenir », poursuit M. Shack lors de la cérémonie d’ouverture. Celle-ci s’est déroulée dans une école de l’ONU à Ghaza, l’une des dizaines présentes dans la bande de Ghaza, où trois-quarts des habitants sont des réfugiés.
« On a vraiment besoin de jouer, de s’amuser, et les camps d’été nous permettent d’être dans une bonne ambiance », se félicite Sara, 14 ans. Il y a deux ans, quasiment jour pour jour, elle était d’ailleurs dans une autre école de l’ONU, mais pour d’autres raisons.
Depuis trois ans, l’UNRWA, qui lance régulièrement des appels aux dons, n’offre plus de camps d’été en bord de mer aux jeunes de Ghaza et se contente d’activités au sein de ses écoles. Cette année, les trois semaines de prise en charge des enfants doivent coûter 2,3 millions de dollars.