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Les pays producteurs Opep-non Opep qui doivent se rencontrer les 17 et 18 avril à Vienne ne décideront probablement pas de réduire davantage leur production.
Les «25» ne serreront pas leurs vannes. Trop tôt pour donner un tour de vis supplémentaire. L’accord de la baisse de production de 1,2 million de barils/jour, de l’alliance, qu’ils ont conclu le 8 décembre 2018, entré en action depuis le 1er janvier 2019, doit d’abord être évalué. «L’Opep et ses partenaires (qui devraient se rencontrer à Vienne les 17 et 18 avril) sont peu enclins à décider de leur politique de production le mois prochain, car il serait trop tôt pour avoir une idée précise de l’impact de la réduction de leurs approvisionnements sur le marché», a rapporté l’agence Reuters briefée par des sources de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.
«Jusqu’à présent, la décision probable est de prolonger l’accord en juin. Rien n’est prévu pour avril, juste pour discuter de l’Opep et de l’accord de coopération Opep-non Opep», ont-elles ajouté. Ce qui n’exclut pas une extension de l’accord au-delà du second trimestre, probablement jusqu’à la fin de l’année 2019. Il va falloir déjà mesurer son impact sur l’offre mondiale dopée par la production de schiste américain d’une part et évaluer d’autre part les conséquences qu’elle aurait subies à travers les sanctions imposées par les Etats-Unis à l’Iran et au Venezuela.
En attendant ce rendez-vous, les statistiques indiquées font état d’un effort considérable pour que soit respecté l’accord de la baisse de production de 1,2 million de barils/jour, de l’alliance Opep-non Opep, conclu le 8 décembre 2018, entré en action depuis le 1er janvier 2019. Quel est l’état des lieux? Selon des sources secondaires citées par l’Organisation, dans son rapport mensuel, l’Opep a encore fortement réduit sa production en janvier, avec un effort marqué de l’Arabie saoudite. La production totale de l’Organisation a atteint 30,81 millions de barils par jour le mois dernier, soit 797.000 barils par jour de moins qu’en décembre, alors que son leader, le Royaume wahhabite, a encore fortement contribué à l’effort de limitation de la production, en réduisant le pompage de 350.000 barils par jour de moins qu’en décembre.
L’Opep a, par contre, revu légèrement à la baisse la croissance de la demande. Elle est désormais attendue à 1,24 million de barils par jour contre 1,29 million de barils par jour auparavant pour atteindre une demande moyenne de 1 million de barils par jour cette année. L’Arabie saoudite qui veut un baril à 80 dollars, voire plus pour équilibrer sa balance commerciale comme la plupart de ses partenaires de l’«alliance» par ailleurs, représente un indicateur fiable qui laisse augurer que l’Opep et ses alliés procéderont certainement à d’autres coupes de leur production.
Comme il leur faudra composer avec les déclarations intempestives du président américain qui n’a pas renoncé à faire plonger les cours de l’or noir qui semblent pour le moment résister aux injonctions de Donald Trump ainsi qu’aux records de la production américaine. Hier vers l5h40 heure algérienne, le baril de Brent, référence du pétrole algérien s’échangeait à 65,97 dollars, affichant un gain de 30 cents par rapport à la veille.