L’organisation collaborative : un bon concept pour la réussite de l’e-commerce

L’organisation collaborative : un bon concept pour la réussite de l’e-commerce

D’ici 2020, à l’échelon mondial, le commerce en ligne de produits de détail connaîtra une croissance à deux chiffres atteignant plus de 4000 milliards de dollars et représentera 15 % du commerce de détail contre 8.7% en 2016, d’après une étude du cabinet eMarketer publiée le mois de septembre de l’année en cours.

Les experts de eMarketer.com ont indiqué dans leur rapport que 1900 milliards de dollars de produits seront commercialisés en ligne cette année dans le monde. En Algérie, avec l’arrivée de la 4G LTE, la croissance des utilisateurs de l’ADSL et des terminaux mobiles, l’infrastructure des réseaux des télécommunications mobiles et fixes du pays est en train de grandir vers d’autres horizons.

Les opérateurs voient ainsi l’opportunité d’intégrer le e-commerce ou le m-commerce dans leur carnet d’activités. Ils pourront accroître leurs revenus en permettant à leurs abonnés d’effectuer des achats depuis leurs terminaux fixes ou mobiles. Ces opérateurs mettront ainsi leur infrastructure réseau à la disposition des entreprises, administrations, banques et d’autres exploitants désireux de changer le processus d’affaires du pays à travers le lancement du commerce électronique.

Aujourd’hui, depuis le lancement de la 3G et avec l’avènement de la 4G, les usagers mobiles en Algérie sont devenus ultra connectés. Ils pourront alors avoir un comportement en ligne ultra consommateur en cherchant par exemple à télécharger des applications de shopping mobile qui aident à comparer les prix et effectuer des transactions, en toute sécurité depuis leur terminal. Cette tendance devra pousser beaucoup de commerçants à prendre conscience du rôle important que joue le réseau mobile dans l’émergence d’un marché électronique de biens.

Vers une réglementation moins contraignante

Considérée comme condition primordiale au lancement du e-commerce, la connectivité du pays permet aujourd’hui d’offrir à l’Algérie des milliers de boutiques numériques. Un tel acquis a exhorté les décideurs, organismes de réglementation et institutions administratives à réduire au minimum les obstacles juridiques existants en ouvrant la voie à de prochaines évolutions réglementaires du marché du commerce numérique.

Outre l’opportunité qu’il apporte aux entreprises pour les aider à vendre plus facilement leurs produits et services, notamment sur les marchés étrangers, le commerce électronique est devenu l’élément moteur de l’idée d’une stratégie commerciale dans laquelle le nombre d’intermédiaires et les coûts liés aux compagnes publicitaires et circuits de distribution sont fortement réduits.

De nouveaux modèles de revenus seront alors implémentés. Tous les acteurs du commerce (fabricants, producteurs ou distributeurs) sont concernés par cette nouvelle stratégie. Aujourd’hui, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que grâce à l’informatique et aux réseaux de télécommunications, les services du commerce traditionnel ont parcouru un long chemin afin de pénétrer l’espace d’Internet grâce notamment aux numérisations et mises en ligne des catalogues des produits commercialisés dans les boutiques physiques et à la « Widgétisation » des compagnes web et offres online (couponing).

Le lancement du commerce électronique devrait permettre d’élargir l’utilisation du web dans l’acte d’achat. Si cela profite aux usagers et consommateurs, qui peuvent désormais parcourir des boutiques virtuelles, c’est également un gain pour les commerçants qui peuvent profiter de la baisse incessante des coûts d’accès aux technologies utilisées dans la réalisation des plateformes de « e-commerce » pour le lancement de « e-boutiques ».

Le commerce électronique permet aux marchands d’augmenter leur interactivité avec les clients et de mieux comprendre leurs comportements d’achats à travers la collecte de données clients. Ce qui implique pour l’e-commerce d’être un soutien à l’instauration d’un dialogue permanent entre la marque et l’acheteur. Des campagnes marketing ciblées seront ainsi mises en place afin de créer un service personnalisé pour chaque client.

En matière de ressources humaines, l’impact positif du e-commerce assurera la création de nouveaux métiers spécifiques à l’Internet nécessitant une formation d’un haut degré de qualification numérique et informatique, un domaine toujours à la traîne en Algérie. Le facteur de réussite du commerce électronique c’est l’organisation collaborative à l’origine de la réussite de l’interaction des technologies web avec les activités professionnelles multidimensionnelles.