Dans une vidéo postée sur le site web de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), son secrétaire général par intérim demande la restitution du FLN au peuple algérien. Affaibli plus que jamais par les scandales qui l’ont secoué ces dernières années, le Front de libération nationale a fini par faire sortir l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) de ses gonds.
Mohand Ouamar Benelhadj, secrétaire général par intérim de celle-ci, s’est clairement démarqué de ce qu’est devenu le FLN aujourd’hui. “Ce que l’Organisation a demandé est le retrait du sigle FLN qui est le capital de tout le peuple algérien”, a déclaré Mohand Ouamar Benelhadj. L’ONM demande le retrait du sigle FLN de la scène politique et de le remettre dans la place qui est la sienne. Les moudjahidine ont décidé ainsi de remonter au front pour défendre un FLN traîné dans la boue et réduit à un simple parti politique où les ambitions personnelles priment souvent sur l’image d’une organisation qui était jadis la fierté de tout un peuple.
Cependant, la réponse de certains membres actuels à la demande de l’ONM était, pour le moins, humiliante. “J’ai entendu certains dire, à l’instar d’un Benzaïm que je ne connais même pas d’ailleurs, qu’on ne peut pas jeter des pierres sur quelqu’un quand on a une maison en verre”, allusion faite à l’Organisation nationale des moudjahidine, selon son secrétaire général par intérim. “De tels propos peuvent nous conduire droit vers un tribunal, car nous avons le droit de demander à cette personne de s’expliquer au sujet des reproches auxquels elle fait allusion”, souligne Mohand Ouamar Benelhadj.
Quant au bien-fondé de la demande de son Organisation portant sur le retrait du sigle FLN, il souligne que cette demande “ne porte aucunement sur la restitution du FLN à notre organisation”. “Le FLN appartient à tout le peuple algérien. Notre Organisation disparaîtra avec la disparition du dernier moudjahid en vie, mais le FLN restera pour les générations futures”, a-t-il expliqué. L’appel de l’ONM à restituer le FLN au peuple algérien creuse ainsi un peu plus le fossé qui séparait ceux qui font de ce parti un tremplin aux affaires et au pouvoir et ceux qui en ont fait un moyen de lutte contre le colonialisme. L’ONM avait déjà réclamé que l’on libère le FLN de ceux qui le dirigent actuellement pour qu’il soit “la référence historique protégée de toute forme d’exploitation”.
Ali Titouche