Il a appelé tous les militants à s’impliquer dans la dynamique de la relance du parti.
La rencontre qui a été tenue, hier, par le secrétaire général du Front de libération nationale, Mohamed Djemaï, à l’hôtel El Riadh, à Sidi-Fredj, avec des mouhafedhs et les présidents des commissions de transition dans la perspective d’accélérer le processus de la restructuration du parti en guise de s’impliquer dans la dynamique de dialogue inclusif lancé par les tenants du pouvoir réel. La rencontre avec les mouhafedhs des 48 wilayas a été l’occasion pour le SG du FLN d’affirmer : «L’anarchie a mené le parti à une situation de chaos par certains qui lui ont apporté un sérieux coup.» Et d’ajouter que «le FLN a été victime d’usurpation et de spoliation», a-t-il rétorqué.
Dans le même sillage , Djemaï a encore une fois exprimé les excuses du parti au peuple algérien en soulignant que «beaucoup de partis qui étaient au pouvoir se sont désengagés de leur responsabilité en collant toute la responsabilité de la détérioration de la situation uniquement au FLN», a précisé Djemaï. Le SG du FLN est revenu sur la nécessité de travailler pour une véritable légitimité politique. Dans un autre ordre d’idées, Djemaï a focalisé son intervention sur l’état organique du parti qui est «vue comme une véritable saignée qui a été créée par certains responsables et mouhafedhs . Le parti est une propriété de tous ses militants et toutes ses militantes», a souligné Djemaï qui a qualifié la situation du parti de désastreuse. Djemaï a reconnu que le FLN «était victime de l’absence de la pratique démocratique. C’est ce qui explique les attaques frontales auxquelles fait face le parti», a rappelé Djemaï.
Par rapport à la situation organique du parti, Djemaï s’est engagé à faire le suivi rigoureux à travers les commissions de transition pour remettre le parti sur les rails. Djemaï a appelé tous les militants à s’impliquer dans la dynamique de la relance du parti. Le secrétaire général du FLN a appelé au soutien inconditionnel à l’institution militaire et son rôle dans la préservation de l’unité nationale. Djemaï a réaffirmé le choix du dialogue dans le cadre du respect de la loi et la Constitution comme seule voie pour sortir de la crise sans exclusion. Quant au devenir du parti, Djemaï a souligné que «personne ne peut s’attaquer au parti, un parti qui dispose de un million et demi de militants. Un parti qui a été ciblé avec force et qui a encaissé pour l’intérêt national», a noté Djemaï.
Le SG du FLN a expliqué les raisons qui ont poussé le parti à exiger la démission de l’ex-président de l’APN, Mouad Bouchareb, la décision est «venue comme forme de soutien au peuple qui a demandé son départ. Nous avons décidé de perdre le poste du président de l’APN plutôt que de perdre la continuité du parti et son message historique», a tempêté Djemaï.
Quant à la réunion de la session ordinaire du comité central, elle sera l’occasion pour relever le défi de la restructuration du parti en «bannissant les pratiques qui ont sacrifié la vraie représentativité pour le compte des personnes et des intérêts étroits de certains», a insisté Mohamed Djemaï.
Hocine NEFFAH