Lorsque la sortie du wali de Saïda se transforme en procès à ciel ouvert

Lorsque la sortie du wali de Saïda se transforme en procès à ciel ouvert

La bonne gestion des infrastructures publiques est cruciale pour le développement et le bien-être de la population. Mais que se passe-t-il lorsque cette gestion est défaillante ? Le Wali de la wilaya de Saïda a été témoin de cette réalité lors d’une visite surprise à la municipalité d’Al Hassasna. De la négligence dans la gestion d’un chantier public à l’état déplorable d’une école, son inspection a mis en lumière plusieurs dysfonctionnements.

Le Wali de la wilaya de Saïda a surpris plus d’un lors de sa visite inattendue à la municipalité d’Al Hassasna. En plein jour ouvrable, il s’est interrogé sur l’absence des travailleurs sur un chantier public alors que celui-ci est censé être en pleine activité. « Où sont les travailleurs ? C’est l’heure de travailler », s’est-il exclamé, soulignant par là un dysfonctionnement majeur dans la gestion de ce projet public.

Son instinct ne l’a pas trompé. En inspectant le chantier, il n’a trouvé aucun ouvrier, aucun maçon. Seulement deux travailleurs étaient présents sur les lieux, alors qu’un budget conséquent a été alloué à ce projet. Choqué par ce qu’il a découvert, le Wali a vivement réprimandé le responsable du chantier, l’avertissant des conséquences de cette négligence.

L’absence d’un gardien dans la salle a également été remarquée par le Wali, qui a insisté pour que celui-ci soit démis de ses fonctions. Alors que les délais de livraison du chantier approchent à grands pas, le Wali a mis en lumière l’ampleur du retard accumulé, faisant craindre une non-conformité avec le calendrier prévu.

Une école en manque d’entretien et un personnel absent

Après sa visite sur le chantier, le Wali s’est rendu dans une école de la municipalité pour inspecter les conditions de travail et d’apprentissage des élèves. Malgré des progrès encourageants constatés lors de sa participation à un cours, il n’a pas pu cacher sa déception face à l’état du matériel scolaire.

En pointant du doigt une chaise endommagée, il a interpellé le responsable de l’établissement : « Accepteriez-vous que vos enfants s’assoient dessus ? », mettant en évidence l’inconfort et le risque encourus par les élèves à cause de ce manque d’entretien.

Le Wali a également inspecté la cantine et y a trouvé de nombreux équipements inutilisés qui pourraient bénéficier à d’autres établissements. Il a noté l’état déplorable des lieux, avec des robinets mal placés ou cassés et de la saleté partout. L’absence du délégue, soit le responsable lors de cette visite n’a fait qu’augmenter le mécontentement du Wali face à cette situation.