L’otage des terroristes de baghlia relâché : Al-Qaïda recule devant la mobilisation populaire

L’otage des terroristes de baghlia relâché : Al-Qaïda recule devant la mobilisation populaire

A Baghlia, la mobilisation citoyenne contre les islamistes armés a été payante. En effet, quelques heures à peine après une marche populaire organisée pour les dénoncer, les terroristes ont relâché leur otage.

Dans cette affaire, la population a gagné une grande bataille, psychologique et politique, contre Al- Qaïda. L’otage détenu depuis une vingtaine de jours par les terroristes de «katibat El-Ansar», a été libéré dans la soirée de vendredi.

Pour rappel, R. Mohamed, 31 ans, membre d’une famille de grands fellahs de la riche plaine de Baghlia, à l’est de la wilaya de Boumerdès, a été kidnappé par les islamistes armés alors qu’il se rendait dans un champ agricole familial.

Les terroristes exigeaient, pour sa libération, une rançon de 2 milliards de centimes. Un enlèvement qui a provoqué l’ire de la population, qui n’a pas manqué d’exprimer son ras-le-bol et de prendre position, sans ambiguïté, contre les islamistes armés.

Ainsi, la population a, d’abord, observé une journée de protestation, à travers une grève générale, avant d’organiser, vendredi dernier, une marche à travers la ville pour dénoncer les exactions commises par les terroristes armés contre les forces de sécurité et les citoyens de la région et exiger la libération de l’otage.

A l’issue de cette manifestation pacifique, les marcheurs ont remis au chef de daïra de Baghlia un communiqué dans lequel ils fustigent les terroristes d’Al-Qaïda. Des slogans résumant la position de la population de Baghlia par rapport aux crimes perpétrés par les éléments de cette organisation terroristes y sont mentionnés. «Non au terrorisme», «Non à la hogra», «Non à la marginalisation», «Oui à la sécurité», «Oui au développement local», «Oui à la réconciliation et à la concorde», peut-on lire dans cette missive adressée aux pouvoirs publics, dont les responsables en charge de la sécurité des biens et des personnes.

Il y a lieu de noter que ces protestations citoyennes ont été précédées de la prise de position, ferme, de l’imam de la localité qui, deux vendredis de suite lors de ses prêches, a condamné les actes criminels des terroristes armés. Dans la soirée de vendredi, quelques heures seulement après la marche populaire, l’otage a été relâché, sain et sauf.

La pression populaire aurait-elle eu raison de la hargne criminelle des terroristes ? Aucun doute ! Ceux qui ont été chargés de contacter les ont sûrement mis en garde contre le ras-le-bol, le sentiment de colère et la détermination de la population de la plaine de Sebaou, forçant ainsi leurs émirs à faire marche arrière.

Pour sa part, la famille de R. Mohamed a refusé, durant 20 jours, de se plier aux injonctions des ravisseurs qui exigeaient le versement d’une rançon.

En tout cas, cet enlèvement et les événements qui s’en sont suivis, particulièrement la mobilisation de la jeunesse, sont à inscrire dans les annales de la solidarité et de la résistance citoyenne contre l’hydre à sept têtes de l’islamisme.

Les jeunes de Baghlia qui se sont mobilisés ont gagné deux batailles : ils ont brisé le mur de la peur et vaincu politiquement Al- Qaïda et son armada de tueurs. Nul doute que ce nouveau message populaire sera analysé avec la plus grande attention à tous les niveaux de l’Etat.

Abachi L.