La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT) s’est exprimée à la veille de la célébration du 2e anniversaire du Hirak populaire, sur plusieurs sujets sensibles, concernant l’Algérie depuis le 22 février 2019.
En effet, dans un discours souvent ponctué de critiques, mais aussi de messages adressés au « système », et dans une vidéo postée sur son Facebook, louiza Hannoune a commencé, par évoqué les objectifs principaux du Hirak, estimant que ce dernier n’a pas atteint, son but et le slogan principal repris par le peuple dans les rues, qui est le départ, et le changement radical du Système, et le passage à une « deuxième république ».
Selon la Chef du PT, l’ancien régime demeure encore là, et les anciennes pratiques du précédent système sous le règne de Bouteflika sont toujours d’actualités, malgré la démission d’Abdelaziz Bouteflika et le décès de l’ancien chef de l’État-Major Ahmed Gaid Salah.
Dans ce sillage, Hanoune a refusé de dire sur le Hirak qu’il est béni, alors que des centaines de militants sont toujours écroués dans les geôles des prisons algériennes, « Comment peut ton dire sur le Hirak qu’il est béni, alors que, nos libertés ont été suspendues et les pressions sur les partis politiques, les activités, les journalistes et sur la pratique politique et le multipartisme se sont accentuées ».
Hanoune a accusé ouvertement, le gouvernement actuel, de vouloir terroriser les opposants et les militants, elle a invité les responsables à se focaliser sur les véritables problèmes que vit le citoyen lambda et l’économie, au lieu de harceler les militants, les opposants, et les journalises, réitérant ainsi son soutien total aux détenus d’opinion. « Tant qu’il y a encore des détenus d’opinion, je ne me sens pas libre », avoue la responsable politique qui a une pensée « aux 100 prisonniers d’opinion qui sont encore dans les geôles », a-t-elle déploré.
Hanoune : « Khalida Toumi est victime de vengeance »
Acquittée le 2 janvier, suite à la décision de la Cour d’appel du tribunal militaire de Blida, Louisa Hanoun, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), affirme qu’elle ne se sent pas encore totalement libre, et que ça, ce sera le cas quand tous les prisonniers d’opinion et politiques seront libres.
Évoquant les détenus, Louiza Hanouna s’est penché sur le cas de Khalida Toumi, ancienne ministre de la Culture sous Abdelaziz Bouteflika, « Elle était connue pour ses positions contre l’oligarchie et par rapport à la gestion du denier public. Elle avait ses positions politiques vis-à-vis du système, elle n’appartient absolument pas au système. Comme d’autres ministres, elle pensait pouvoir changer le système de l’intérieur », a-t-elle argumenté pour défendre Khalida.
Louia Hanoune, estime que son amie, Khalida Toumi « a été emprisonnée pour des raisons politiques », et pour une « Vengeance », tout comme c’est le cas de Youcef Yousfi l’ancien ministre de l’Énergie et de l’Industrie en détention, après avoir été condamné dans des affaires de corruption.