La secrétaire générale du parti des travailleurs PT Louisa Hanoune est revenue, hier lundi 4 janvier, sur le verdict d’acquittement de la cour militaire de Blida, tout en demandant la libération des détenus d’opinion.
Intervenant à l’occasion de la clôture d’une session du secrétariat du bureau politique de son parti, Mme Hanoune a d’abord commenté son acquittement en appel dans l’affaire dite du « complot contre l’État et l’armée ».
Estimant qu’elle « ne se sent pas véritablement libre d’un point de vue politique », la SG du PT indique que « ma liberté ne sera totale que lorsque tous les détenus politiques et d’opinion qui croupissent encore dans les geôles de tout le pays, seront libérés ».
Dans ce sens, elle lance un appel direct à l’adresse du chef de l’État. « Si le Président veut démontrer ses bonnes intentions, il n’a qu’à donner l’ordre de libérer tous les détenus pour mettre fin à l’arbitraire et à l’injustice pour un retour à l’apaisement et au calme, à leurs familles et à la société », a-t-elle déclaré.
Elle souhaite, en effet, que le verdict du tribunal militaire qui l’a innocentée, « servira d’annonce à une large démarche de rectification en matière des droits et des libertés démocratiques ».
Le procès du complot est « un dossier politique par excellence »
S’agissant du verdict du 2 janvier, Louisa Hanoune a réitéré qu’il s’agit bel et bien d’un « dossier politique ». « Lors des plaidoiries et dans toutes les étapes du procès, même les questions posées par le président de la cour étaient politiques par excellence », a-t-elle indiqué.
Concernant sa participation à la réunion du 27 mars, elle dira « avoir fait le constat, le 26 mars, qu’il y avait un complot fomenté contre le processus révolutionnaire et qui visait à confisquer la victoire du peuple qui a imposé la démission d’Abdelaziz Bouteflika ».
Selon elle, « le centre » qui était derrière le complot, avait « usé de répression et de violence pour faire taire toutes les voix, en utilisant certains médias qui ont tissé une cascade de mensonges ».
Malgré cela, ajoute encore la SG du PT, ce même « centre » « n’a pas réussi à briser l’élan révolutionnaire ou à détruire l’état d’esprit révolutionnaire ».