Animant mercredi une conférence de presse en marge de la réunion de son bureau politique, Louisa Hanoune a tiré à boulets rouges contre ce qu’elle qualifie d’ « oligarchie qui gravite autour des institutions décisionnelles ». Sans détour, elle cite Ali Haddad qui vient de créer, selon elle une nouvelle entreprise ALGEOLAND pour pouvoir accéder au secteur de l’énergie.
Cette entreprise, dit-elle affirmative, va bientôt s’accaparer les marchés de l’entreprise publique l’ENAGEO, filiale du groupe Sonatrach. Pour réaliser ce projet, Ali Haddad aurait bénéficié d’un prêt de 50 millions de dollars, accordé par la banque d’Algérie détaille Louisa Hanoune qui voit dans cette opération « la preuve d’une politique du démantèlement du secteur public au profit d’une entreprise privé sans expertise».
A propos d’énergie, Louisa Hanoune évoquera aussi le retour de l’entreprise Total en Algérie. Pour elle, les choses sont désormais très claires : Youcef Yousfi, ex ministre de l’énergie qu’elle avait défendu becs et ongles a été bien « sacrifié » pour plaire au partenaire français.
« Voilà Total qui revient par la grande porte, alors que Yousfi était prêt à partir avec cette multinationale à l’arbitrage international», dit-elle en s’interrogeant sur « le lourd silence du président Bouteflika ».