Le Tribunal de Dar El-Beïda à Alger a rendu son verdict, ce jeudi, 18 février, dans l’affaire de l’assassinat du ressortissant et alpiniste français Hervé Gourdel par des terroristes à Tizi Ouzou en septembre 2014.
Le Tribunal de Dar El-Beïda a condamné le principal accusé dans l’assassinat d’Hervé Gourdel à la peine capitale pour rapt, torture et homicide volontaire avec préméditation, et association d’un groupe terroriste.
Il convient également de noter que sept (7) autres terroristes sont poursuivis dans cette affaire, ils ont été jugés et condamnés, par contumace, à la peine de mort pour le rapt et la décapitation d’Hervé Gourdel.
Les six (6) autres accusés, accompagnateurs d’Hervé, sont poursuivis pour non-dénonciation de crime et hébergement, sans autorisation, d’un touriste étranger, et ont été acquittés par le même Tribunal, après que le procureur ait requis une peine de trois (3) ans d’emprisonnement et 100000 DA d’amende à l’encontre de chacun d’entre eux.
Pour rappel, Hervé Gourdel, s’était rendu le 21 septembre 2014 dans le massif montagneux du Djurdjura pour y effectuer de l’alpinisme, il avait été enlevé par un groupe terroriste près du village d’Aït-Ouabane dans la commune d’Akbil, wilaya de Tizi Ouzou.
Trois jours après son enlèvement, à savoir le 24 septembre de la même année, Hervé Gourdel avait été décapité, à l’âge de 55 ans, et sa dépouille n’a été retrouvée qu’en janvier 2015.
« Maintenant je peux tourner la page »
À la sortie du Tribunal, Françoise Grandclaude, la compagne de l’alpiniste niçois Hervé Gourdel, a exprimé son soulagement et a affirmé, dans une déclaration accordée à la presse, que désormais « elle pourrait tourner la page ». « Je peux faire mon deuil », a-t-elle déclaré.
Lors son audience par la Présidente du Tribunal, le principal accusé avait nié les faits retenus à son encontre et avait affirmé qu’il n’avait pas participé à l’enlèvement et à l’assassinat d’Hervé Gourdel, cependant, sa compagne, qui était présente, a soulevé « beaucoup d’incohérences dans ses propos ».