Chercheuse à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS Paris) et spécialiste de l’histoire de la colonisation, elle aborde, dans un ouvrage de plus de 450 pages qui vient à peine de sortir des imprimeries des éditions Barzakh (il n’est pas encore en vente en librairie), la contribution de l’UDMA (Union démocratique du manifeste algérien) au mouvement nationaliste. Portée par Ferhat Abbas, l’Union n’a existé que pendant dix ans. Une décennie de militantisme souvent objet de décryptage controversé des historiens. D’autant que l’UDMA a coexisté avec d’autres organisations indépendantistes, comme le PPA-MTLD, l’Association des ulémas… “M’intéresser ainsi à un objet d’étude occulté, c’est donc, à mon sens, contribuer à faire ressurgir – bien au-delà de la seule UDMA – dix années d’expériences partisanes (1945-1456) et de pluralité politique malgré la domination coloniale. C’est aussi mener une réflexion sur la construction – dès l’époque – d’un discours de disqualification de l’UDMA qui aura la vie longue…”, explique l’auteure dans la présentation de son œuvre. Une œuvre à explorer assurément.
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