L’UE prête à de nouvelles négociations sur l’adhésion de la Turquie

L’UE prête à de nouvelles négociations sur l’adhésion de la Turquie

Entamées en 2005, ces discussions avancent à un rythme extrêmement lent, en raison de points d’achoppement tels que la question de Chypre ou l’hostilité de certains membres à une telle adhésion.

Les Etats membres de l’Union européenne ont trouvé mardi un accord de principe pour ouvrir un nouveau chapitre dans les négociations d’adhésion avec la Turquie, a indiqué un porte-parole de la présidence irlandaise de l’UE. Les ministres des Affaires européennes de l’UE réunis à Luxembourg ont «donné leur accord pour ouvrir le chapitre 22», concernant la politique régionale du processus de négociations, a-t-il déclaré.

Mais le lancement officiel de ces négociations n’aura lieu qu’à l’automne, a-t-il précisé, pour tenir compte de la répression récente des manifestations contre le pouvoir.

Cette annonce a été saluée par le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu. Elle fait suite à plusieurs jours de tensions entre la Turquie et l’Allemagne, le pays européen qui s’était montré le plus réticent à l’ouverture cette semaine d’une relance du processus de négociations. Un compromis a finalement été trouvé entre ministres européens après une nouvelle discussion téléphonique entre le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, et Ahmet Davutoglu.

Si un accord unanime des 27 n’était pas trouvé mardi lors de la réunion des ministres chargés des Affaires européennes, la conférence intergouvernementale destinée à donner mercredi son feu vert aurait pu être reportée de plusieurs mois, selon les diplomates.

Ankara avait menacé l’UE de «conséquences» si ce chapitre n’était pas immédiatement ouvert, critiquant vertement les réticences de l’Allemagne à ce sujet. «Une question qui aurait pu constituer un obstacle dans les relations et l’Europe et la Turquie a pu être surmontée (…) Le train Turquie-UE pourra ainsi avancer à toute vitesse», s’est félicité Ahmet Davutoglu quant au compromis trouvé entre les 27.

Dans un communiqué, son ministère a qualifié ce développement de«mesure insuffisante mais qui va dans la bonne direction», ajoutant que la Turquie était «déterminée» à mener à bien les négociations engagées avec le bloc européen.

Lancées en 2005, les négociations ont jusqu’à présent avancé à un rythme extrêmement lent, seul un chapitre sur 35 ayant pu être réglé. Elles bloquent notamment sur la question de Chypre et sur l’hostilité de plusieurs pays européens à accepter la Turquie.