Aujourd’hui, la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure ont publié un rapport sur l’état d’avancement des relations entre l’Union Européenne et Algérie. Le rapport traite des discussions entre l’Algérie et l’Union Européenne, concernant le respect de l’accord d’association liant les deux parties et l’absence d’avancées dans les discussions concernant le volet énergétique.
« Dans le cadre de leur dialogue politique de haut niveau sur l’énergie initié en 2015, l’UE et l’Algérie ont souhaité renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique, promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, et encourager les investissements. Ce dialogue s’est poursuivi au premier semestre 2017 », déclare le rapport.
« L’Algérie n’a pas donné suite aux activités prévues au deuxième semestre 2017, et notamment le forum d’affaires Algérie-UE sur les énergies renouvelables. L’UE a sollicité à plusieurs reprises le partenaire algérien et reste en attente de la proposition algérienne pour un nouveau calendrier de mise en œuvre des initiatives déjà discutées et agréées », stipuler dans le rapport de l’UE.
« Depuis 2015, l’Algérie a introduit une série de mesures protectionnistes, invoquant une détérioration de la balance de paiements », rappelle le rapport, « l’effet négatif de ces mesures sur les opérateurs de l’UE a été amplifié par le manque de prévisibilité et de communication préalable des autorités algériennes ».
« Ces mesures sont contraires aux clauses de l’Accord d’association qui régit, entre autres, les relations commerciales entre l’UE et l’Algérie », « au cours de la période couverte par ce rapport, l’UE a intensifié son dialogue avec l’Algérie analysant de manière conjointe l’impact de ces mesures dans le commerce bilatéral et l’environnement des affaires en Algérie et cherchant des solutions conformes aux termes de l’Accord d’association. Plusieurs réunions entre haut fonctionnaires concernant les questions l’accès au marché ont également eu lieu », déclare le rapport.
« La création d’un cadre juridique stable et transparent, propice à l’investissement, ainsi que la réduction des subventions, la modernisation du secteur financier, et le développement du potentiel des partenariats public-privé font partie des réformes structurelles nécessaires qui doivent encore être menées », affirme l’Union européenne. « L’investissement étranger doit également être encouragé ; dans ce sens, assouplir la règle 51/49, au moins pour les secteurs non-stratégiques, serait bénéfique », estime le rapport.