Le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulenouar, conteste la décision du ministre du Commerce d’autoriser l’activité des marchés parallèles en l’intégrant au commerce officiel.
Selon Boulenouar, cette façon de voir les choses traduit l’incapacité du ministère à venir à bout du phénomène. Contacté par nos soins, le porte-parole de l’UGCAA, indique que la décision d’autoriser les marchés informels émane de l’échec du ministère du Commerce dans l’éradication de ces derniers, qui se trouve impuissant devant les barrons de l’informel.
« Le marché informel est géré par des barons puissants. Ces derniers exercent des pressions sur le ministère du Commerce pour prendre de telles décisions », fustige Boulenouar.
Ce dernier soutient que la campagne d’éradication des marchés informels, lancée entre fin 2012 jusqu’au début 2014, par le ministère de l’Intérieur et celui du Commerce n’a pas réussi à mettre fin à ce commerce illégal. Le porte-parole de l’UGCAA a estimé que cette opération n’a pas donné ses fruits sur le terrain, car elle n’a pas été accompagnée par un suivi de la part des autorités locales.
« Cela n’est pas l’affaire des policiers, mais plutôt des autorités locales qui doivent prendre en charge cette opération », a-t-il déclaré. Boulenouar a tenu à mettre l’accent sur les conséquences négatives du commerce informel sur la campagne « Consommons algérien » lancée par le ministère du Commerce.
« L’ampleur que prend le commerce parallèle est en contradiction avec la politique du gouvernement qui cible à encourager la production nationale, car 80% des produits qui sont commercialisés par le biais des points de vente informels sont importés », a expliqué Boulenouar. Ce dernier a tiré, encore une fois, la sonnette d’alarme quant à la prolifération, ces dernières années, du commerce informel. Selon les dernières statistiques de l’UGCAA, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), pas moins de 200 points de ventes illicites ont été crées durant ce mois sacré du Ramadhan.
Ces derniers viennent s’ajouter au 2 000 points existant au niveau national. Face à cet état de fait, le même responsable a appelé les autorités concernées à mettre en place des solutions concrètes pour mettre fin à cette activité. Il s’agit, selon Boulenouar, de la création des marchés de proximité et l’exploitation des locaux qui sont fermés depuis plusieurs années et dans plusieurs communes au niveau national.