L’UGTA accuse une entreprise turque de bafouer les lois

L’UGTA accuse une entreprise turque de bafouer les lois

Accusée de bafouer les droits de travailleurs algériens, une entreprise turque de travaux de bâtiment vient d’être dénoncée par l’Union locale de l’UGTA de Tizi-Ouzou.

Dans une déclaration rendue publique ce lundi, l’instance locale de l’UGTA interpelle le Premier ministre sur « l’injustice et le déni syndical dont font l’objet les travailleurs de l’entreprise turque GURBAG chargée de la réalisation du projet des 2 000 logements AADL de Tizi-Ouzou. »

Selon le communiqué transmis à la presse, « les travailleurs de cette entreprise sont persécutés depuis qu’ils ont décidé de mettre en place une section syndicale à l’effet de défendre leur dignité et leurs droits moraux et matériels plusieurs fois bafoués par l’employeur ».

Les responsables de l’entreprise turque sont accusés par l’union locale de Tizi-Ouzou de « faire fi de la réglementation et des textes fondamentaux de l’Algérie qui consacrent le droit syndical comme un acquis (et) refusent toute mise en place d’un cadre syndical. »

Mieux, selon cette instance syndicale, les responsables de GURBAG « agissent en véritables despotes en prenant les travailleurs algériens pour leurs esclaves pour qui tout droit de revendication est banni de leur jargon. Pis la direction de cette entreprise a même renié les engagements pris par son directeur de projet qui consiste en la réintégration immédiate des 9 travailleurs licenciés et la reconnaissance de la section syndicale. »

Cependant, ajoute le même communiqué, « au lieu d’exécuter les décisions du PV signé conjointement par (l’instance syndicale) et le directeur du projet, cette direction est allée jusqu’à ester en justice les travailleurs dont le seul tort est de défendre leurs droits fondamentaux. »

En conséquence, l’Union locale de l’UGTA interpelle le Premier ministre. Et affirme que « cette entreprise étrangère supposée donner un toit aux Algériens grâce à leur argent, non seulement accuse un gros retard dans la livraison du projet mais elle fait tout pour avilir les travailleurs algériens au moment même où ces derniers fêtaient le 60ème anniversaire de la création de l’UGTA qui a libéré les travailleurs Algériens du joug colonial et les pratiques médiévales du patronat  français de l’époque. »

« Excellence, nous venons par la présente vous interpeller quant au non-respect de cette entreprise turque des nouvelles dispositions de la loi suprême qu’est la Constitution, défendant justement le travailleur et la liberté syndicale que vous avez vous-même défendue devant le congrès du Parlement», soulignent les responsables de l’Union locale de l’UGTA de Tizi-Ouzou.