Invité par le parti El Mousaqbal, le Pr Mohand Berkouk, directeur de l’institut de sciences politiques d’Alger a animé jeudi en soirée une conférence dans laquelle il a mis en relief le rôle stabilisateur de l’Algérie dans la région du Maghreb du fait des défis induits par la situation sécuritaire et politique dans la région et le monde.
« L’Algérie tend à préserver la sécurité et la stabilité dans la région du Maghreb et de l’Afrique du Nord, étant consciente des défis sécuritaires auxquels est confronté l’espace sahélo-saharien », a expliqué le spécialiste de la question du Sahel. « La vulnérabilité des systèmes de sécurité dans la majorité des pays du voisinage impose à l’Algérie de véritables défis sécuritaires », poursuit-il.
Mohand Berkouk qui est aussi président du centre des études et des recherches stratégiques, estime qu’en Libye l’intervention étrangère a replongé le pays dans « la case départ marquée notamment par l’absence de l’Etat et la multiplicité des fronts de conflit », ce qui a fait de la Libye « un fief du terrorisme international », selon lui.
L’Afrique en général et la région sahélo-saharienne font l’objet de tiraillements entre les grandes puissances sécuritaires internationales, a souligné l’expert qui a ajouté que « les Etats-unis n’accepteront jamais l’émergence d’un concurrent même s’il s’agit d’un allié ».
Le spécialiste algérien qui a expliqué la relation entre le terrorisme et la drogue, a précisé que les dernières années ont enregistré une hausse des quantités de drogue saisies aux frontières algériennes soulignant que « la drogue est une source importante de financement du terrorisme international qui a profité de la vulnérabilité de certains pays de la région sahélo-saharienne pour accroître son activité ».
Tout en appelant à un dialogue « pour trouver des solutions pacifiques aux problèmes liés à la sécurité et au développement dans ces pays », l’universitaire n’a pas manqué de mettre en relief, l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Pour lui, il est impératif que toutes les parties maliennes s’engagent à respecter les clauses convenues pour parachever le processus d’édification de l’Etat national au Mali.