Le nouveau pôle universitaire de la ville de Batna a été baptisée du nom de Mostefa Benboulaïd dimanche 5 février, à la cloture des célébrations du centième anniversaire de naissance du héros de la guerre de libération.
L’université Batna 2, inaugurée en 2016 et située à Fesdis à l’entrée nord de la ville, est le deuxième pôle de la capitale des Aurès après celui d’El Hadj Lakhdar au centre ville.
Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a rendu un vibrant hommage au chahid Mostefa Benboulaïd, lors de la cérémonie d’ouverture du colloque international consacré à ce dernier qui s’est tenu dans cette université.
« Nous demeurerons toujours redevables envers les héros de notre histoire et les symboles de notre patrie à l’instar de Mostefa Benboulaïd », a affirmé M. Zitouni dans une allocution de ce colloque organisé à l’université Batna1, en présence d’une délégation de plusieurs ministres, du secrétaire générale de l’Organisation nationale des moudjahidine et du commandant général des Scouts musulmans algériens.
Les générations futures ‘‘puiseront toujours dans ce patrimoine historique les ressources nécessaires face aux crises et en feront un point d’appui sur la voie de nouveaux succès et réalisations’’, a ajouté le ministre.
Le devoir de reconnaissance et de fierté nous impose de toujours revenir aux pages de notre glorieuse histoire qui constitue le ‘‘ciment de notre unité nationale’’, a noté le ministre estimant que les sacrifices des générations successives ont de tout temps constitué ‘‘une source d’immunité’’ pour une Algérie forte et sécurisée.
Selon M. Zitouni, la célébration du centenaire du chahid Mostefa Benboulaïd nous amène à honorer avec humilité la mémoire de ce héros et de ses autres frères qui ont façonné la gloire de l’Algérie et, à travers eux, les idéaux du nationalisme, de l’abnégation et du sacrifice.
De son côté, le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, a relevé que l’histoire a retenu que Benboulaïd a donné sa vie et tout ce qu’il possédait pour la patrie en se plaçant à la tête du peloton des hommes nobles ayant illuminé la voie du sacrifice devant les convois de chouhada.
Compagnon du chahid, le moudjahid Salah Goudjil a parlé du rôle de Benboulaïd dans la planification du déclenchement de la Révolution libératrice entamée immédiatement après les massacres du 8 mai 1945 en puisant dans ses biens l’argent pour acheter les armes.
Pour Goudjil, Benboulaïd mérite le titre de ‘‘père de la Révolution libératrice’’ et les historiens doivent mettre en lumière les différentes phases du militantisme du chahid qui avait les moyens pour couler une vie paisible au sein de sa famille très aisée, mais a préféré la prison et les poursuites, avant de tomber en martyr.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Tahar Hadjar, a évoqué, pour sa part, les avancées réalisées par le pays, grâce aux sacrifices de la génération de novembre, dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement, appelant les étudiants présents au colloque à préserver ‘‘les acquis si chèrement obtenus’’.
La célébration du centenaire de la naissance de Benboulaïd a donné lieu dimanche à la tenue à la salle Assihar d’une exposition sur la ’’mémoire nationale’’ réunissant 9 wilayas.
Un défilé imposant a en outre rassemblé, à l’occasion, 10.000 participants qui ont battu le pavé de la maison de la culture à la salle Assihar le long de l’avenue de l’Indépendance.
Les festivités entamées samedi ont été clôturées par la baptisation de l’université de Batna 2 en plus d’une cérémonie de recueillement devant la tombe du chahid à Nara dans la commune de Menaâ a été observée par la délégation officielle qui a visité ensuite dans la ville d’Arris la maison du chahid transformée en musée.
Dans la soirée, la délégation a assisté à une opérette sur les différentes phases de combat pour la liberté du peuple algérien.
Le wali Mohamed Salamani a, au nom des moudjahidine, de la population et des responsables de la wilaya de Batna, offert au président de la République Abdelaziz Bouteflika l’exemplaire du Saint Coran sur lequel les premiers moudjahidine avaient prêté serment devant Benboulaïd lors de la réunion de Legrine tenue la dernière semaine du mois d’octobre 1954 dans la maison de Ben Messaouda, dans le village de Boulefrayès (commune d’Ouled Fadhel).
Des membres de la famille du chahid ont été, par ailleurs, distingués au cours de ces festivités.