Lupus : Ce qui se cache derrière cette maladie auto-immune

Lupus : Ce qui se cache derrière cette maladie auto-immune

Le lupus est une maladie auto-immune qui bouleverse la vie d’un grand nombre de personnes, principalement des femmes. Quelles sont ses causes ? Et ses symptômes ? Ce qu’il faut savoir sur le lupus.

Pour nombre d’entre nous, le lupus est surtout le nom d’une maladie chère au Dr House mais aussi celle qui touche la jeune starlette Selena Gomez. Mais qu’est-ce que le lupus exactement ? En fait, il existe plusieurs formes de lupus mais la plus courante est le lupus érythémateux systémique.

C’est une maladie chronique dans laquelle le système immunitaire produit des anticorps contre les cellules du corps, conduisant à une inflammation généralisée et des lésions tissulaires.

La maladie touche essentiellement les femmes en âge d’avoir des enfants (9 femmes pour un homme) et toutes les parties du corps peuvent être affectées (c’est pourquoi elle est dite systémique). La maladie dispose d’une panoplie de manifestations cliniques affectant les articulations, la peau, le cerveau, les poumons, les reins, les vaisseaux sanguins…

Pour le moment, les causes de cette maladie restent obscures. Selon les experts, il semblerait qu’un ensemble de facteurs, génétiques, environnementaux et hormonaux soient à l’origine de la maladie.

En raison des multiples formes de la maladie, c’est souvent le médecin généraliste qui prend en charge le patient en premier lieu. Mais le diagnostic doit être confirmé par un médecin spécialiste du lupus, dans un centre de référence.

Quels sont les formes de lupus ?

La forme la plus courante de la maladie est le lupus érythémateux systémique (ou disséminé). Il survient chez 70 à 85% de l’ensemble des patients souffrant de lupus. Le lupus érythémateux cutané est la forme de la maladie localisée au niveau de la peau. Il regroupe quatre types d’affections cutanées : le lupus discoïde (lésions rouges, en relief dans la partie supérieure du corps), le lupus tumidus (les lésions rouges sont accompagnées de croûtes), le lupus à type d’engelures et la panniculite lupique (caractérisé par de multiples petites lésions, de couleur rouge/mauve, qui peuvent être très douloureuses).

Quels sont les symptômes du lupus ?

Le terme de lupus fait référence au symptôme le plus fréquent de la maladie : une éruption cutanée sur le visage, autour des yeux et sur les pommettes, en forme de masque appelé loup (du latin lupus). Mais comme la maladie se révèle de diverses manières, très différentes, les symptômes sont également divers et variés. La maladie peut démarrer par l’un ou l’autre de ces signes :

• Des manifestations cutanées : elles touchent 80% des malades. Elles apparaissent sur le visage mais touchent aussi l’ensemble du corps.

• Des douleurs articulaires : elles peuvent toucher différentes articulations, en particulier les doigts et les poignets, les pieds et les chevilles. Les endroits atteints deviennent chauds, rouges et gonflés. Ces douleurs sont fréquentes la nuit. Cette inflammation articulaire (arthrite) est présente dans 75 % des cas de lupus érythémateux disséminé.

• Des manifestations pulmonaires : une toux ou une difficulté à respirer sont présentes chez 15 à 40 % des malades et peut même être révélatrice de la maladie. Certaines personnes souffrent d’une inflammation de l’enveloppe qui entoure les poumons (la plèvre), également appelée pleurésie.

• Des manifestations sanguines : elles sont présentes chez 85 % des patients au cours de la maladie. On observe souvent une anémie (baisse de globules rouges ou de l’hémoglobine dans le sang), une diminution du nombre de globules blancs (leucopénie) ou du nombre de plaquettes (thrombopénie), qui peut favoriser les saignements.

• Une atteinte des yeux : l’inflammation peut affecter des tissus de l’œil et entraîner une sécheresse oculaire.

• Une atteinte des reins : cela survient parfois dès le début de la maladie, parfois plus progressivement. Il s’agit d’une atteinte de gravité très variable des glomérules rénaux qui filtrent l’urine. Elle peut évoluer parfois vers une maladie rénale chronique.