L’urgence d’une reprise

L’urgence d’une reprise

L’aventure du Mondial à peine terminée, voilà que l’équipe nationale de football doit reprendre le chemin de sa préparation pour les prochaines échéances internationales que sont les éliminatoires de la 28e Coupe d’Afrique des nations, en 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale.

Ainsi, les Verts seront en appel dès le mois de septembre avec une nouvelle aventure africaine et doivent être au rendez-vous avec une entame contre la Tanzanie.

Le temps presse et il ne semble pas être à leur avantage si l’on continue à réfléchir encore et encore sur le devenir du sélectionneur national, Rabah Saâdane et par conséquent de celui de l’équipe nationale, en prévision du match amical annoncé pour le 11 août prochain en Algérie contre le Gabon.

Un petit mois qui semble insuffisant, dans le cas où il sera décidé de remercier le coach national.

Il n’est pas question de remettre en cause le travail effectué par un homme qui a, faut-il le rappeler, atteint ses objectifs, tout en pouvant mieux faire, mais c’est dire que l’arrivée d’un nouveau patron à la tête du club Algérie, et surtout l’entame du travail, va nécessiter du temps pour tout mettre en place et permettre au coach d’un côté et aux joueurs de l’autre de se ‘’comprendre’’ et de commencer un travail dans la rigueur et la sérénité.

Les responsables du football eux-mêmes ont reconnu, dans leurs déclarations, l’urgence de la prise de décision et de la mise en place d’un nouveau programme de préparation. Evoquant la prochaine sortie amicale des Verts, le président de la Ligue nationale a été clair en disant qu’ ‘’on n’aura pas le temps’’. Une remarque juste et pertinente.

Notre équipe composée de pros évoluant dans les championnats européens, il sera difficile de regrouper tout le monde au moment voulu. Ces joueurs qui partiront en vacances de deux semaines au moins, seront par la suite retenus par leurs obligations et affaires de transferts vers d’autres cieux.

La belle prestation de certains, notamment celle des cadres, lors du Mondial sud-africain, a attiré vers eux les regards de nombreux recruteurs de clubs étrangers.

Dans ce chapitre, c’est la grande partie des joueurs qui peut changer d’air. Bougherra, Belhadj, Yebda, Halliche, Lacen, Yahia, M’Bolhi, Ziani, Matmour et Boudebouz pour ne citer que les plus sûrs, sont convoités, selon des écrits de la presse, par des clubs huppés.

Ainsi, cela pourrait poser des problèmes pour le staff technique à entamer son travail, si l’on continue à attendre encore longtemps pour prendre une décision aussi importante que la nomination d’un nouvel entraîneur ou le maintien de l’actuel.

L’urgent est justement dans une reprise de l’équipe dans des conditions adéquates pour qu’aussi bien les joueurs que le staff technique, puissent travailler dans la progression et la continuité.

Ce dernier élément a tout son poids pour la suite des évènements, car il assurera une certaine stabilité, même avec un nouveau staff. Il ne faut pas toujours faire table rase et repartir à zéro, cette manière de faire nous a toujours été fatale et nous faisait perdre beaucoup de temps… à prendre en main, à tracer le programme, et à chercher d’autres joueurs etc… Le renforcement de l’équipe par des attaquants plus percutants est d’actualité.

Cela permettra de trouver des solutions pour commencer les éliminatoires avec tous les atouts en affrontant un groupe où figurent, outre la Tanzanie, le Maroc et la République Centre Afrique.

Par : Mohamed Zemmour