Stade olympique du 5-Juillet (Alger) : temps couvert, pelouse glissante, public nombreux.
Arbitres : trio saoudien conduit par Khallil Djallal, assisté de Badr, Al-Chamari et Khaled Al-Deghiri.
Buts : USM Alger Deham (13’), Djediat (37’) et Mohamed Meftah (76’ sp), Al-Arabi Al-Koweïti : Kader Fall (57’) et Hussein Al-Moussaoui (61’)
Avertissements : USM Alger : Koudri (26’ et 41’) Fahem Bouazza (59’), Bouchama (62’),
Zinnedine Ferhat (90’) et Brahim Bedbouda (90’+2)
Expulsion : Koudri (42’)
Compositions des équipes
USM Alger : Mohamed-Amine Zemmamouche, Farouk Chafai, Brahim Bedbouda, Laamouri Djediat (Carolis Andréa 66’), Abdelkader Laïfaoui, Mohamed Meftah, Fahem Bouazza (Hocine El-Orfi 60’), Mokhtar Ben Moussa, Nourredine Deham (Zinnedine Ferhat 45’).
Entraîneur : Roland Courbis.
Al-Arabi Al-Koweïti : Suleiman Abdalghafour, Tallal Naïf, Ahmad Hayel, Kader Fall, Hussein Al-Moussaoui, Mohamad Sareeh, Ahmad Al- Racheedi, Abdellah Al-Chammali, Ali Maksad, Ahmad Ibrahim (Mohamed Djarach 51’), Murtada Fall.
Entraîneur : José Romao.
L’USMA a remporté hier au temple du 5-Juillet le premier titre international de son histoire, après avoir raflé une dizaine sur le plan national depuis sa création en 1937. Les Usmistes ont savouré cette consécration non sans souffrir tout au long de la partie suite à un retour spectaculaire dans le match de la formation d’Al-Arabi du Koweit. Menant au score par deux buts zéro, les Algérois se sont vus rattraper au score à l’heure de jeu avant de gagner sur le fil à la faveur d’un penalty (76’). Encore une fois, c’est la finesse tactique de l’entraîneur Courbis qui a fait la différence. Courbis est un entraîneur qui a le sens de l’analyse, il sait lire le jeu de l’adversaire et tirer profit de ses failles.
Le technicien français l’avait déjà prouvé lors de la finale de la Coupe d’Algérie en piégeant dès le début de la partie le MC Alger à travers un système tactique résolument offensif avant d’assurer ses arrières après avoir marquer un premier but, et pour cette finale de la Coupe Arabe, il a donné des consignes à ses joueurs de presser sur le flanc droit de la défense koweitienne. Il a expressément demandé à Benmoussa et Djediat d’accélérer le jeu une fois arrivés dans ce périmètre de jeu. L’échéance de la concrétisation fut certes retardée avec ces ratages de Benmoussa (4’), Djediat (8’) et encore Benmoussa (9’) mais Deham, le vieux renard des surfaces, allait assez rapidement donner raison à l’analyse de Courbis. 12 e minute, parti rapidement sur le flanc droit de la formation koweitie, Benmoussa sert un caviar à Deham qui fusille le gardien adverse.
Un but qui libéra le public au milieu d’une explosion de joie dans le temple du 5-Juillet. Bouazza, à la 15’, aurait pu corser la note mais il rate lamentablement. À partir de cet instant, et touché dans leur amour-propre, les Koweitiens sortent de leur coquille et se montrent très dangereux notamment par le très remuant Assilimi. Ce dernier porte le danger dans le camp usmiste à deux reprises (17’ et 19’), mais Zemmamouche, toujours avec brio, annihile les tentatives de la formation d’Al-Arabi. Mais à la 25’, suite à un moment d’inattention des coéquipiers de Bouchama, les Koweitiens effectuent rapidement un coup franc et l’avant-centre koweitien se retrouve seul devant Zemma et parvient à le tromper logiquement. Dans les tribunes, c’est la douche froide mais le juge de touche lève son drapeau pour signaler une position de hors-jeu franchement imaginaire. N’était ce coup de pouce de l’arbitre, l’USMA se serait retrouvée dans de beaux draps. Alors, il fallait absolument repartir à l’attaque pour tenter de marquer un second but afin de refroidir de nouveau les ardeurs d’Al-Koweiti. Des occasions en série allaient sonner un retour de l’USMA dans le match. 32e minute, Deham seul devant le gardien rate l’immanquable. Il touche la transversale une minute plus tard et Benmoussa (33’) aurait pu également doubler la mise.
Mais la bonne nouvelle viendra de Djediat qui d’une tête intelligente marque un second but suite à un joli centre de Benmoussa, auteur donc de deux passes décisives. L’on croyait dès lors que l’USMA avait fait le plus difficile pour arracher son premier titre international mais l’expulsion de Koudri pour une faute stupide allait virer le rêve usmiste en un véritable cauchemar.
Enfin presque. En effet, profitant de l’infériorité numérique de l’USMA, Al-Arabi allait marquer deux buts synonymes d’égalisation et de désillusion pour les Rouge et Noir. Fall (57’) et Moussaoui (60’) ont donné des sueurs froides aux Algériens et à ce merveilleux public présent au stade. À cet instant de la partie, l’USMA perdait bêtement son titre. Les Algérois reprirent dès lors une véritable course contre la montre. Ils se créeront quelques occasions de scorer. Cependant, il aura fallu attendre la 76’ pour voir Meftah crucifier le gardien adverse suite à un penalty bien tiré. L’USMA revenait de loin. Elle tiendra bon cette fois-ci jusqu’au bout grâce surtout à un Zemmamouche impérial. La fête pouvait dès lors recommencer à Alger quelques jours après le sacre en Coupe d’Algérie. L’épopée de l’USMA est peut-être de retour après neuf ans de disette.
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