Afin de permettre aux diplômés d’avoir un complément de formation auprès du monde économique, l’Université des sciences et technologies de Bab Ezzouar d’Alger (USTHB) continue dans sa politique de rapprochement avec les entreprises économiques nationales et lance une série de nouvelles formations de professionnalisation à partir de septembre 2019.
L’initiative entre dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du programme national d’appui à l’Adéquation formation-emploi-qualification (AFEQ), visant à favoriser l’insertion professionnelle des diplômés, a indiqué le Pr Amrouche Abderahmane, expert de la wilaya d’Alger au programme AFEQ, lors de la cérémonie de lancement de ces formations. L’interlocuteur souligne que le lancement de ces formations marque le début effectif du programme AFEQ. La démarche donnera aussi lieu à l’enrichissement des cursus déjà dispensés à l’université à l’effet d’une « mise en adéquation avec les besoins exprimés par les sociétés partenaires », a souligné le Pr Amrouche, ajoutant que ces formations offrent un nouveau parcours professionnalisant de niveau licence et master pour répondre avec efficience aux attentes du tissu socioéconomique et industriel. Pour ce qui est des formations qui seront lancées aux inscriptions, le Pr Amrouche en évoque cinq. Il s’agit des formations en master en technologie de fabrication mécanique, en master en maintenance industrielle, en chimie en industrie papetière, en énergies renouvelables.
Quant à la cinquième, elle porte sur les mathématiques et informatique décisionnelle. Le Pr Amrouche explique que ce programme comporte trois phases, dont la phase de diagnostic qui a été validée et la phase d’élaboration du plan d’action qui a été également validée. « Là nous entrons avec l’aide des professionnels internationaux dans la coconstruction des offres de formation avec les entreprises présentes à la cérémonie », a-t-il souligné. Cette coconstruction comporte, selon lui, deux phases. « Dans une première phase, nous allons nous concentrer sur les métiers et les compétences, et c’est pour cela que nous avons associé avec nous l’ANEM et l’ANSEJ. La deuxième phase concernera, selon notre interlocuteur, « les spécialités proprement dites ». « Avec l’aide des internationaux et de nos partenaires socioéconomiques des entreprises, nous allons voir le contenu pour espérer être au rendez-vous au mois de septembre 2019, date à laquelle les formations seront ouvertes à l’inscription », a-t-il fait savoir. Pour rappel, le programme AFEQ, placé sous l’égide du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et mis en œuvre par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Formation et de l’Enseignement professionnels, favorisera la professionnalisation des parcours de formation, et ce, à travers l’enrichissement des cursus théoriques et pratiques, la valorisation des travaux de recherche et enfin la multiplication des journées d’information sur les dispositifs d’insertion.
Ce programme s’inscrit dans une démarche de lutte contre le chômage, qui a débuté en Algérie dès 1989. Depuis cette date, le pays a mis en place des mesures pour l’emploi, lesquelles ont été récemment renforcées. L’employabilité, en particulier des jeunes, est inscrite comme une priorité dans les programmes gouvernementaux les plus récents (2010–2014 et 2014–2018). L’objectif général du projet est d’assurer une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi par une plus grande implication des entreprises et des secteurs économiques dans la formation et l’insertion des jeunes.