En attendant la vérification de leur conformité, pas moins de 586 750 produits ont été retenus par les services des douanes algériennes en 2014 dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon.
Ces produits retenus afin de permettre le contrôle de leur conformité avec les producteurs ou les distributeurs officiels ont enregistré une forte hausse par rapport à 2013 où seulement 376 000 produits ont été retenu, a précisé Moukrane Hennoune, inspecteur, divisionnaire à la direction générale des Douanes, lors des 2ème journées sur les marques et contrefaçon organisés par RH international aujourd’hui à Alger.
Les produits cosmétiques représentent 60% de la marchandise retenue, suivis par les articles de sport avec 16%, les produits agroalimentaires (spécialement des confiseries) avec 11%, la pièce de rechange 6%, l’électroménager 5% et l’électronique 2%, dira en outre le représentant des douanes tout en soulignant l’importance du nombre des produits contrefaits existant sur le marché mais sans pour autant donner de chiffres en raison de l’absence de statistiques.
Une lacune sur laquelle s’est attardé le directeur général du RH International, Rachid Hassas, qui dira à ce propos qu’ « à l’exception des chiffres des Douanes, nous n’avons pas d’autres données ». Il ne manquera pas aussi de mettre l’accent durant son intervention sur les préjudices de ce phénomène sur l’économie nationale et ses dangers sur la santé et la sécurité des consommateurs.
« L’importation des produits contrefaits relève en premier lieu de la responsabilité des importateurs », a indiqué de son côté, Mimoune Bouras, directeur général de contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce.
«Nous intervenons sur le plan horizontal uniquement», a précisé M. Bouras. Cependant, il a signalé que les propriétaires des marques (fabricants) doivent travailler de concert avec les services de contrôle pour lutter efficacement contre ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Par ailleurs, les participants à cette journée ont mis l’accent sur la nécessite de mettre en place des laboratoires de contrôle qui peuvent détecter les faux produits. Boudissa Nour eddine, directeur général l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) a insisté pour sa part sur la nécessité de la normalisation et l’accréditation des produits algériens afin de faciliter leur protection.
A noter qu’une série de conférences est prévue durant cette rencontre de deux. Elles portent sur tout ce qui est lié au phénomène de la contrefaçon.
Khelifa Litamine