L’Algérie a décidé de d’autoriser l’administration de la méthadone comme traitement de substitution à la toxicomanie notamment les opiacés, depuis le 5 janvier dernier.
Hier dimanche, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Abdelhak Sayhi est revenu sur cette question en faisant le point sur la situation depuis l’autorisation de l’utilisation de cette substance comme traitement à la dépendance aux drogues.
Intervenant à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la toxicomanie, le responsable a mis en avant « l’importance de la méthadone comme traitement de substitution indispensable pour limiter les effets destructeurs de la toxicomanie » notamment les opiacés.
Soulignant la nécessité d’élargir ce traitement à compter de l’année prochaine, le SG au ministère de la Santé a énuméré les efforts de l’Algérie dans la lutte contre la toxicomanie, concrétisés notamment par la création de l’Office national de lutte contre la drogue et de la toxicomanie (ONLDT) et la prise en charge du traitement des toxicomanes par le secteur de la santé.
Dans le même sillage, l’intervenant affirme que l’administration de la méthadone comme traitement de substitution à la toxicomanie notamment les opiacés, « est indispensable pour limiter les effets destructeurs de la consommation de cette substance toxique particulièrement dans les milieux juvéniles, et éviter les autres risques sociaux et sanitaires (de contagion entre autres) ».
Des règles strictes
Cette démarche, qui devra être élargie dès l’année prochaine, intervient selon des règles très strictes. « Des règles strictes ont été mises en place pour prescrire et dispenser la méthadone », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le sous-directeur de promotion de la santé mentale au ministère de la Santé, le Pr. Mohamed Chekali a expliqué que le traitement à la méthadone a des spécificités quant à son utilisation d’où la nécessité de former les professionnels en la matière. Selon lui, des essais sur 100 patients ont été effectués au cours de cette année en attendant sa généralisation à d’autres centres à travers le pays.
Par ailleurs, l’intervenant a indiqué que les centres intermédiaires de soins en addictologie accueillent près de 20.000 toxicomanes tandis que le nombre des toxicomanes en réalité est bien supérieur à ce chiffre d’où l’impératif de fournir davantage d’efforts pour lutter contre ce fléau.