ALGER – La majorité des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé les banques à l’activation de mécanismes de lutte contre la bureaucratie et la facilitation de l’octroi de crédits aux investisseurs afin d’impulser l’investissement national.
Lors d’une plénière, tenue dimanche sous la présidence de M. Mouad Bouchareb et consacrée à la présentation du rapport de la Banque d’Algérie sur les évolutions financières et monétaires, les députés, dans leur majorité, ont mis en avant l’impératif de prendre des mesures et des dispositions pour mettre fin à la bureaucratie dans les banques, qui entrave « l’accès des investisseurs aux crédits afin de concrétiser leurs projets d’investissement ».
Ils ont préconisé également l’activation de mesures permettant l’entrée en vigueur de la finance islamique afin d’offrir aux investisseurs le choix de s’intégrer dans le système financier qui leur convient.
A ce propos, la députée Naima Djillali Aissa (FLN) a plaidé pour la lutte contre la bureaucratie dans les banques, la facilitation de l’accès des investisseurs aux crédits et la recherche des formules et mécanismes à même de faciliter, aux opérateurs économiques, les transactions financières.
Elle s’est interrogé pourquoi les banques tardent-elles à trouver des formules, notamment pour l’amélioration du climat d’investissement et l’adoption d’une stratégie de gestion claire et efficace.
De son côté, le député Abdelghani Ouicher (TAJ), a prôné la « démocratisation » des banques et la facilitation de son activité en vue d’encourager l’investissement, estimant que ces rapports financiers devaient être examinés par la commission des finances et du budget de l’APN pour se prononcer sur leur contenu.
Le député Benyoucef Zouani du même parti a estimé nécessaire l’adoption de la finance islamique dans les transactions bancaires, outre la révision des lois pour bien régir l’activité des établissements bancaires et financiers.
Par ailleurs, la députée Fatima Kerma (RND) s’est félicitée de la teneur du rapport de la banque d’Algérie, appelant à la régularisation de la situation du foncier et au soutien du matériel agricole en faveur des investisseurs pour améliorer la production.
Pour le député Mohamed Abdelhadi (indépendants), la lutte contre la bureaucratie initiée par certaines banques est impérative pour pallier toutes les lacunes et lever toutes les entraves, notamment à la demande de crédits par les investisseurs, relevant cependant un recul dans le recouvrement des crédits bancaires.
Par ailleurs, le député Mohamed Mokrane (front El Moustakbal) a appelé à la révision de la politique monétaire et économique de l’Algérie pour traiter la fragilité de l’économie nationale.