Le rôle de la femme dans la société est une question qui revient le plus souvent sur la table des débats. Si certain ont fait de cette question une thématique de leurs réalisations cinématographiques, d’autres femmes ont décidé de faire de leurs parcours un exemple pour illustrer ce rôle et la place qu’incarne la femme dans la société.
Parmi ces Femmes au parcours atypique, la photographe Franco-algérienne Lynn S.K., qui a décidé de raconter à travers ses photographies l’histoire de l’identité féminine, mais aussi, son retour vers ses origines algériennes. Lynn, née Selma en Algérie et y vécu jusqu’à l’age de 6 ans, avant que sa famille décide de rejoindre la France, en 1993. Arrivée sur le territoire français, la jeune Selma a été prénommée Adeline, avant de décider à l’âge de 19 ans de porter le pseudonyme d’artiste Lynn, pour se réinventer en dehors du prisme Franco-algérien.
Les débuts de Lynn dans le domaine n’a pas été marqué par une histoire d’un premier appareil à photo. Au contraire, la jeune talentueuse a commencé à s’inspirer de vieux films, mais aussi de la littérature. Parallèlement, elle collectionnait des images trouvées un peu partout, avant de réussir à se procurer son premier appareil à photo.
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Je, tu, elles… l’Algérie vue par Lynn S.K
Jusqu’au printemps 2014, l’Algérie ne se résume qu’à de petits souvenirs pour la photographe. Vers ces 25 ans, cette dernière a commencé à » assimiler les pièces du puzzle pour accéder à la part manquante » de son identité. En effet, pour ses moments marquants, Lynn a décidé d’illustrer son retour, après 17 ans d’absence, via son projet « Je, tu, elles ».
Pour Lynn S.K., la série « Je, tu, elles » est un moyen de traverser les mondes féminins de l’Algérie contemporaine. Pour ce faire, elle décide donc de partager la vie et l’appartement de ses tantes, de s’approprier les codes vestimentaires des femmes de son entourage. De la Kabylie à Tamanrasset en passant par Jijel, « Je, tu, elles » illustre le quotidien de plusieurs femmes, sous la thématique de l’identité féminine et la sororité.
Cette série qui raconte l’Algérie à travers le regard de Lynn, illustre également les rôles contradictoires des Algériennes. Notamment, pour allier la tradition à la modernité.
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Lynn S.K. place la femme au cœur de ses œuvres
En plus de la série « Je, tu, elles », Lynn SK compte en son actif de nombreux projets, dont « Sororités ». Le point en commun entre ces différentes réalisations, elle met en valeur ce qui ne se voit pas, les inaperçus du quotidien. Mais, surtout, elle place, le plus souvent, la femme au cœur de ses œuvres.
Par le biais de ses images, la photographe tente de questionner les différentes façons d’être une femme. En effet, le chapitre « Sororité » présente les portraits des femmes de l’Afrique du Nord, que ce soit en Algérie ou en Tunisie. En effet, pour ce dernier, Lynn a déjà travaillé sur un projet consacré sur des femmes âgées de 20 à 30 ans. Une tranche d’âge dans laquelle la talentueuse photographe se reconnait.
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