Aujourd’hui, le mercredi 11 mai 2022, peu avant 6h du matin, une fusillade a été déclenchée dans le 7e arrondissement, à Lyon, au coin de la rue Jean Vallier sur l’avenue Jean Jaurès.
En effet, ce sont quatre personnes qui sont atteintes par des balles ayant criblé une voiture, à savoir une Citroën DS. Un jeune Algérien de 23 ans a trouvé la mort, c’était le conducteur de la voiture visée. Par ailleurs, celui-ci était identifié par la police pour des motifs encore inconnus. Les trois autres victimes ont été blessées : le premier au flanc et le second, de même que la jeune femme, aux jambes.. Toutefois, aucun d’entre eux n’est dans un état critique. Les agents de la BAC ont fourni les premiers secours aux victimes.
Conformément aux premiers éléments du dossier d’enquête aussitôt ouvert pour « meurtre en bande organisée et tentative de meurtre en bande organisée », ce serait donc une arme de guerre de type Kalachnikov que les auteurs de la fusillade ont utilisée en se rendant à bord d’un véhicule, une Renault Mégane. La police judiciaire de Lyon recherche activement les suspects, actuellement en fuite.
Le contexte exact des faits est toujours inconnu, de même que le motif de la fusillade. Ainsi, la rue Jean Vallier a été coupée à la circulation, alors que les automobilistes continuent de circuler sur l’avenue Jean Jaurès. Des investigations sont actuellement en cours.
Depuis le début de l’année, cette fusillade est la deuxième à se produire à Gerland. Le 31 mars 2022, une tentative d’homicide a été commise dans la rue Pierre-Semard, à proximité du centre de semi-liberté. Un détenu qui sortait du bâtiment a été atteint par de nombreuses balles. Les agresseurs ont ensuite pris la fuite en voiture, qui a été retrouvée incendiée à la rue de Surville, avec son arme jetée à l’intérieur.
C’est un quartier calme d’habitude, qui ne craint pas…
De son côté, le maire de Lyon, Grégory Doucet, a réagi dans un tweet à la fusillade « C’est avec gravité que j’ai appris la fusillade ce matin. Mes pensées vont aux victimes et leurs proches. Notre police municipale et la police nationale s’engagent ensemble et avec détermination pour vous protéger. Je les remercie et leur apporte de nouveau mon soutien. Ce qui s’est passé n’a pas et n’aura jamais sa place dans notre ville. La circulation et l’utilisation d’armes à feu dans notre pays est un fléau qui doit être combattu avec fermeté.» « Les événements récents relèvent de l’ordre public, d’enquête de la police nationale. On a d’ores et déjà transmis les images de la vidéoprotection qui avaient pu être captées lors des derniers événements. » précise la même source.
« J’ai entendu quelques détonations en dormant. Quand j’ai su ce qu’il s’était passé, j’ai voulu aller voir » témoigne une résidente du quartier, à proximité du lieu de la tragédie. « Ça s’est produit à l’heure où d’habitude je vais travailler le matin. J’étais en repos aujourd’hui. J’aurais pu passer vers les lieux au même moment. C’est un quartier calme d’habitude, qui ne craint pas. Ça fait peur quand ça se passe aussi près » déclare aux agents de police une infirmière qui habite dans les environs.