Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a souligné à Tipasa, l’impératif pour chaque wilaya d’assurer l’Alimentation en eau potable (AEP) de ses citoyens avec ses propres ressources.
« L’Etat a réalisé des infrastructures stratégiques, dans le secteur de l’eau de chaque wilaya », a assuré M. Ouali, à l’issue d’un exposé sur le secteur, présenté par le directeur de l’hydraulique de la wilaya.
Il a par ailleurs estimé que ces infrastructures permettent une mobilisation des ressources hydriques de chaque wilaya, pour peu que ses responsables adoptent un plan d’action apte à garantir l’économie de l’eau et l’entretien des installations du secteur (barrages, réservoirs, transferts hydriques…), outre la lutte contre les raccordements illicites et les fuites d’eau, a ajouté le ministre.
Le ministre a écarté de ces infrastructures, les grands projets structurants (grands transferts hydriques), réalisés au titre du programme présidentiel. Il a, en outre, fait cas de la perte d’un volume de plus de 13.000m3 d’eau produite au niveau de la Station de dessalement d’eau de mer de Fouka, sans que les responsables locaux ne s’en soient aperçus.
Apres avoir mis en exergue les sommes colossales investies, par les pouvoirs publics, en vue de l’amélioration de l’AEP et de la garantie de cette ressource vitale qu’est l’eau, aux citoyens, jusqu’à l’horizon 2030, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement n’a pas manqué de relever l’existence d’une « anomalie » dans la circuit de conduction de l’eau jusqu’aux robinets.
Il a fait remarquer, à titre indicatif, que la capacité de production journalière, à Tipasa, est de 220.000 m3 d’eau, au moment ou les besoins des citoyens ne dépassent pas les 130.000 m3, et que certaines régions accusent un déficit en eau potable, à l’instar de la localité de Hameur El Ain. M. Ouali a appelé à « davantage de vigilance et de rigueur dans la gestion de l’économie de l’eau ».
S’agissant du secteur environnemental, il s’est interrogé sur les raisons à l’origine de la non exploitation des déchets collectés au niveau des centres d’enfouissement technique des déchets de la wilaya, par leur récupération et leur vente, citant en exemple la wilaya de M’sila, considérée leader national en la matière, en fournissant du carton au complexe Tonic de Tipasa.
Il a, aussi, reproché aux responsables locaux du secteur environnemental de « négliger les énormes compétences des associations civiles du domaine », insistant sur la nécessité de leur accompagnement, notamment dans leurs campagnes de nettoyage. « Il ne suffit pas de proclamer Tipasa wilaya écologique et de l’économie verte, encore faut-il concrétiser ce slogan sur le terrain, par une action de proximité permanente », a encore soutenu le ministre.
Après avoir souligné l’importance d’instituer un mouvement associatif autour de l’environnement, impliquant la société civile, la presse, et les autorités locales, M. Ouali a annoncé l’élaboration en cours d’un programme, portant sur la « constitution d’un groupement national, qui réunira toutes les associations du domaine environnemental ».