M. Abdelmalek Abdelfattah, directeur général des forêts : « Nous produisons 40.000 quintaux de liège par an et ambitionnons d’atteindre les 200.000 »

M. Abdelmalek Abdelfattah, directeur général des forêts : « Nous produisons 40.000 quintaux de liège par an et ambitionnons d’atteindre les 200.000 »

L’Algérie produit près de 40.000 quintaux de liège par an, une production qui peut atteindre  200.000 quintaux avec la multiplication des investissements dans le domaine forestier, source de richesse et de développement de l’économie nationale, tels sont les estimations faites par le directeur général des forêts au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelfattah Abdelmalek, qui intervenait sur les ondes de la radio nationale.

M. Abdelfattah a précisé à cette occasion, que les forêts de liège en Algérie s’étendaient sur 400.000 hectares, mais que, malheureusement, cette superficie a été réduite après la décennie noire à 200.000 hectares seulement, situation qui nécessite l’investissement dans les surfaces non exploitées pour rattraper les surfaces détruites.

L’invité de la Chaîne 1 a estimé qu’avec la chute des prix du pétrole il est désormais nécessaire de développer l’investissement dans le domaine forestier, notamment dans la production du liège.

Il précisera à ce propos que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a instruit ses directions et ses services pour l’octroi de facilités aux investisseurs qui désirent investir dans l’exploitation et la transformation de cette matière. Il fera savoir, à ce titre, que des entreprises mixtes ont été créées en partenariat avec des sociétés portugaises privées spécialisées dans ce domaine.

« Des facilitations seront également accordées aux investisseurs, pour l’exploitation des surfaces forestières », ajoute le même responsable et ce, à travers l’implantation des arbres aux multiples avantages économiques, écologiques et sociales.

177 forêts à exploiter  dans le domaine du tourisme et des loisirs

Concernant l’exploitation des surfaces forestières à des fins touristiques, M. Abdelfattah Abdelmalek a souligné que suite aux recommandations du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, il sera question d’accorder aux investisseurs d’importantes facilitations pour l’exploitation de la richesse forestière, énorme dans notre pays, dans le domaine du tourisme.

Il a affirmé que l’octroi d’espaces forestiers pour être exploités dans le domaine des loisirs, a été facilité et simplifié dans le cadre du plan d’orientation du secteur et du respect des lois de la République. En effet, selon lui, « cette exploitation est possible mais tout en veillant à la préservation de cette richesse naturelle », soulignant que « pas moins de 177 forêts à travers le pays, seront accordées aux investisseurs ».

Au sujet de l’olivier et de l’arbre de lentisque (pistachier) se trouvant dans les montagnes de Skikda, Guelma El Tarf et Annaba. Un créneau qui demeure inexploité, le directeur général des forêts a mis l’accent sur la nécessité d’actualiser les lois et lever des entraves bureaucratiques, dans le but d’encourager les jeunes à investir dans ce domaine.

Les feux de forêt ont ravagé 18.000 ha de la surface forestière. Abordant le sujet des feux de forêt, qui ont été enregistrés à travers le pays, le responsable forestier a indiqué que les dernières statistiques font état que jusqu’au mois d’octobre dernier, les feux de forêt ont ravagé quelque 18.000 hectares.

Le même responsable a souligné le grand travail établi par les services des forêts qui interviennent pour éteindre les feux ainsi que pour sensibiliser et prévenir contre les feux de forêt. En effet, la DGF a mis en place un dispositif de prévention et de lutte le 1er juin 2016. Ce dispositif a été maintenu jusqu’au 31 octobre dernier, eu égard aux risques persistants durant cette période.

Amené à s’exprimer à propos du barrage vert, le DGF, a précisé que cet « exploit politique et technique a donné lieu à des erreurs que nous veillons à réparer ». En effet, ajoute le même responsable, après avoir achevé l’étude technique du projet en 2015, nous avons associé la population dans sa mise en œuvre. Nous avons également introduit des arbres fruitiers, auparavant le barrage était basé uniquement sur le pin maritime », a-t-il fait savoir.

Depuis le lancement  de l’ambitieux programme du barrage vert en 1970, le bilan du ministère fait état de plus de 300.000 ha de plantations forestières (reboisement, brise-vent, ceinture verte, fixation de dunes…), de 42.000 plantations pastorales, de 21.000 ha de plantations fruitières, de 14.000 km de pistes et de 1.500 unités de mobilisation de ressources en eau, qui ont été réalisés à ce jour.

En matière de reboisement, les plantations ont été soutenues par le rythme des réalisations inscrites au Plan national de reboisement (PNR) lancé en 2000. La superficie de la zone du Barrage vert représente près de 10% de la zone steppique, les forêts occupent 850.000 ha, soit un taux de boisement de 21% et représente 20% de la superficie globale.