M. Ahmed Yazid Touati, Pdg d’IMETAL : « L’acier à 70 da le kilo »

M. Ahmed Yazid Touati, Pdg d’IMETAL : « L’acier à 70 da le kilo »

Fleuron industriel à haute valeur ajoutée pour le pays, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar a de beaux jours devant lui. «Une production de 500.000 tonnes d’acier est envisagée à fin 2017», a déclaré Ahmed Yazid Touati, Pdg d’IMETAL.

S’exprimant, lors de son passage dans une émission télévisée, le premier responsable du groupe Industries métallurgiques et sidérurgiques relève qu’une telle quantité, quoique relativement importante, ne suffira pas à une demande nationale quatre fois supérieure. Mais ce défi ne relève tout de même pas d’une chimère. Chiffres à l’appui, M. Touati précise que la capacité nominale du complexe, aujourd’hui de l’ordre de 1.2 million tonnes d’acier liquide, sera doublée pour atteindre les 2 millions/t d’ici 2020 à 2021. Conscients de l’importance du complexe en ce sens à réduire les importations, les pouvoirs publics ont consacré un investissement public global de l’ordre de 720 millions de dollars pour sa réhabilitation. Sur le prix de l’acier, aujourd’hui à 100 dinars/kilo, M. Touati se dit convaincu que les quantités que produira l’aciérie d’El-Hadjar permettront de ramener ce prix à 70 dinars tout au plus. Se prêtant au jeu des questions-réponse, le Pdg d’IMETAL fait part de la production de 450.000 tonnes d’un rond à béton d’une «qualité irréprochable». À ce sujet, on rappelle que le ministre de l’Industrie a, tout récemment, affirmé que d’ici 2018, l’Algérie cessera d’importer ce matériau. D’autre part, M. Touati souligne qu’IMETAL a demandé à la banque de retarder d’un trimestre à deux, l’échéancier de remboursement du crédit. Le groupe rembourse, ajoute-t-il, 1.4 milliard dinars chaque trimestre. En se rendant sur les lieux, le Premier ministre a précisé qu’avec le complexe d’El-Hadjar, celui de Bellara (Jijel) et d’autres investissements, ce sont des perspectives prometteuses qui s’ouvrent pour la sidérurgie algérienne, laquelle se portera mieux à l’avenir, ce qui permettra à l’Algérie de devenir un pays exportateur dans ce domaine. Lors de ce déplacement en visite de travail et d’inspection, Abdelmalek Sellal, rappelons-le, a procédé à la mise à chaud du haut fourneau n°2 relevant du complexe Sider El-Hadjar, à l’arrêt depuis juin 2015, avant de subir des travaux de réhabilitation et de modernisation de ses installations. Le plan d’investissement a été lancé suite au recul des niveaux de production annuelle à 300.000 tonnes d’acier liquide du complexe ayant conduit à la résiliation de l’accord de partenariat avec le groupe ArcelorMittal et la reprise par l’État de la totalité du capital du complexe, désormais filiale du groupe public Imetal. Dans sa première phase, l’opération de réhabilitation a concerné l’unité de préparation de matières premières et aggloméré, le haut fourneau n°2, l’aciérie à oxygène n°1, la centrale à oxygène, les installations énergétiques et le réseau de logistique pour une enveloppe financière de 430 millions dollars. L’objectif de cette phase est de porter la capacité de production du complexe à 1,2 million de tonnes vers 2017-2018. Ce même plan prévoit un programme de formation et de recyclage de 553 travailleurs du complexe.