Le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), M. Marc Lucet, a précisé, hier, que son organisation coopère avec le gouvernement algérien, à travers ses ministères et ses institutions, et travaille en étroite collaboration avec divers partenaires locaux, notamment acteurs de la société civile, pour que chaque enfant et adolescent puissent bénéficier de leurs pleins droits.
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée, à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de l’Unicef, M. Lucet a rappelé que cette dernière œuvre en Algérie à travers un programme couvrant les domaines de la santé de la mère et de l’enfant, l’éducation de qualité, la protection des enfants, cela nonobstant son action lui permettant une intervention en direction des femmes et des enfants sahraouis vivant dans les camps des réfugiés à Tindouf.
M. Lucet a appelé, à l’occasion, la société civile à s’impliquer davantage en faveur des droits des enfants, et ce en «concertation» avec les pouvoirs publics. «La société civile algérienne doit occuper le terrain qui est ouvert afin de relever les nombreux défis s’agissant des droits des enfants, essentiellement dans les domaines de la santé et de l’éducation», a-t-il insisté.
Il a cité, à ce propos, des expériences «positives» réalisées par des représentants de la société civile dans différentes régions du pays, soulignant la nécessité, pour ces acteurs, de travailler en «partenariat et en concertation» avec les pouvoirs publics.
« Nous nous efforçons de mettre en évidences les grandes réussites, mais aussi à démontrer par des faits qu’il reste des enfants qu’il faut prendre en charge, et qu’il est nécessaire de travailler autour de questions liées à l’éducation de qualité et à la lutte contre les violences faites aux enfants et la participation des jeunes, notamment les plus marginalisés», a-t-il expliqué.
Revenant sur l’intervention de l’agence en Algérie, depuis 1962, son délégué s’est félicité de ce qui a été réalisé dans les domaines cités, notant que l’Unicef «travaille avec le gouvernement algérien pour la réalisation des priorités de celui-ci».
«L’Unicef œuvre en Algérie avec des partenaires institutionnels forts et engagés, à savoir le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le ministère de la Justice, celui de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, le ministère des Affaires religieuse et le ministère de la Jeunesse».
Il exprime, à ce propos, son admiration pour l’initiative du ministère de la Solidarité nationale, consistant en la mise en place de cellules de proximité à travers le territoire national, à l’effet de recenser les familles démunies.
L’intervenant a, par ailleurs, évoqué l’assistance prodiguée par le Fonds aux enfants des réfugiés sahraouis établis à Tindouf, rappelant celle ayant permis à ces derniers de reprendre le chemin des écoles, le 6 septembre dernier, à la suite des intempéries ayant frappé leur camp un mois plus tôt.
Le Fonds intervient, en outre, pour assister les enfants des réfugiés subsahariens en transit en Algérie, et ce en «complémentarité» de ce qui leur est fourni par les institutions étatiques (Croissant-Rouge algérien), et par le mouvement associatif, a-t-il indiqué.