Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a souligné que la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en Libye exigeait la participation de toutes les factions libyennes et des concessions de leurs parts.
« La solution escomptée à travers les efforts du représentant onusien Bernardino Leon, et qui repose sur le principe de mise en place d’un gouvernement d’union nationale, requiert la contribution de tous les frères libyens à la réalisation des conditions afférentes », a estimé M. Messahel dans une allocution à l’ouverture hier de la 3e réunion du dialogue inter-libyen à Alger.
Il a précisé que quelles que soient les appréciations des uns et des autres sur les concessions à faire pour atteindre cet objectif, consentir des sacrifices n’est pas chose difficile pour les Libyens qui ont fait montre, à travers l’histoire, d’exemples exceptionnels de dévouement .
« Nous n’avons pas le moindre doute en Algérie, que les frères libyens, toutes tendances confondues, ont la sagesse, la pondération et le courage pour être à la hauteur de la responsabilité que dicte la conjoncture sensible que traverse leur pays », a-t-il dit. M. Messahel a rappelé également que l’Algérie souhaite que « la Libye renoue avec sa stabilité afin de pouvoir se consacrer à relever ensemble les défis qui se posent à ce pays frère ».
Il a souligné que l’Algérie « est tout à fait convaincue qu’en dépit de la complexité de la situation en Libye, la solution pacifique reste seule susceptible de préserver l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye, sa souveraineté nationale et sa cohésion sociale afin qu’elle soit sur la voie de l’édification d’un Etat moderne en mesure de protéger les potentialités du peuple libyen et de barrer efficacement la route à la menace terroriste et ses desseins dévastateurs ».
« Il est du devoir de la communauté internationale comme les pays voisins de la Libye et leurs partenaires régionaux et internationaux, de s’employer avec détermination à la réalisation d’un seul objectif à savoir celui d’accompagner les frères libyens et de les aider à arriver à bon port au seul service de la sécurité de la région et de la paix internationale ».
Depuis la chute de Moammar Gueddafi en 2011, la Libye est livrée est à la violence et aux chaos et une guerre fratricide dans précèdent qui a donné lieu à l’intrusion du groupe terroriste Daech. Le groupe contrôle Derna, Syrte et Mestrata et menace d’avancer ver Tripoli. Cette progression en Libye de Daech inquiète plus que jamais les pays voisins notamment la Tunisie et l’Algérie.