Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a affirmé lundi à Alger, que « les portes restent ouvertes » devant les députés qui se sont retirés du parti après avoir remporté des sièges à l’Assemblée populaire nationale (APN), installée samedi dernier.
M. Touati a indiqué dans une conférence de presse au siège du FNA, que les portes restaient ouvertes devant les neuf députés, qui ont accédé au parlement issu des législatives du 10 mai, pour un retour au sein du parti.
Il n’a toutefois pas écarté l’idée selon laquelle ces députés auraient reçu des « instructions ou des pressions de certaines parties » pour quitter le parti.
« Tout est possible à ce sujet », a-t-il dit à ce propos. M. Touati a précisé avoir « lui même fait l’objet de pressions pour un retrait » de l’initiative lancée par les partis qui ont rejeté les résultats des législatives du 10 mai dernier appelant à la création d’un parlement populaire installé samedi, jour de l’installation de l’APN.
Les neuf députés des listes FNA avaient refusé de se rallier à l’initiative des partis qui appelaient à la formation du « parlement populaire » et au boycott des travaux de l’APN.
Quatorze partis politiques avaient décidé de boycotter l’Assemblée populaire nationale issue des législtaives du 10 mai et de former un « front national pour la sauvegarde de la démocratie ».
Il s’agit du Front de la justice et du développement (Al Adala), du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), du Front de l’entente nationale (FEN), du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), du parti El-fedjr el-Djadid, du Front national démocratique, du Front national algérien (FNA), du Mouvement El-Infitah, du Front du changement, du Parti de l’équité et de la proclamation, du Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), du Mouvement national pour la nature et le développement, du Mouvement des nationalistes libres et du Front de la bonne gouvernance.
Ces partis dont huit ont remporté 28 sièges dans la chambre basse ont décidé d’elaborer une plateforme unifiée portant « rejet » des résultats des législatives du 10 mai ainsi que du « parlement et du gouvernement qui en sont issus ».
D’autre part, M. Touati a souligné que le mouvement de redressement initié par les « députés » et non les « militants » sera tranché lors du congrés ordinaire prévu en juin prochain.(APS)