Maatkas (Tizi-Ouzou) : Vingt ans de réclusion pour les violeurs d’une fillette de 14 ans

Maatkas (Tizi-Ouzou) : Vingt ans de réclusion pour les violeurs d’une fillette de 14 ans

Le tribunal criminel de Tizi-Ouzou a condamné, hier, quatre accusés dans la même affaire inhérente au viol d’une mineure. Ainsi, le dénommé L.S. a écopé de vingt ans de réclusion criminelle tandis que A. M., B.S., et M.A. ont respectivement été condamnés à des peines variant d’une année à trois années de réclusion criminelle.

Six autres accusés poursuivis dans le cadre de la même affaire ont tous été acquittés. La victime de cette agression sexuelle est une fillette de quatorze ans, S. Dihya, habitant la région de Maatkas.

Cette agression s’est produite en mai 2009. Le dénommé S.A. s’est présenté devant les services de la sûreté de la daïra de Maatkas, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, afin de déclarer la disparition de sa fille de quatorze ans.

Plus tard, le père revient chez les services de sécurité afin de les informer qu’il a appris, par l’intermédiaire d’un ami, que sa fille se trouvait à Boghni et qu’elle a été déplacée vers cette ville à bord du véhicule d’un certain A.S. Les services de la gendarmerie de Mechtras sont parvenus à récupérer la fillette. Une enquête a été ouverte. L’adolescente a été interrogée par les services de sécurité.

Cette dernière a indiqué que le jour de sa disparition, elle est sortie du domicile familial en se dirigeant vers une commune limitrophe, Souk El Thenine, où elle avait rendez-vous avec un certain Saïd. Elle s’est déplacée avec lui à bord de sa voiture vers Mechtras (daïra de Boghni).

Une fois arrivée à cette localité, elle est descendue du véhicule de Said et elle a été forcée par une autre personne, Maâmar, à monter dans une autre voiture.

Cette dernière s’est dirigée vers une maison abandonnée située au village Ighil Imoula (commune de Tizi n’Tleta) où les attendait M’henni.

Ce dernier sortit pour ramener des boissons alcoolisées et de la drogue. L’otage a été forcée également à consommer des stupéfiants. Une fois qu’elle a perdu connaissance, elle a été violée. Le lendemain, Maâmar, en compagnie de deux autres personnes ont conduit l’adolescente vers Tala Guilef. A leur retour, la fille a été contrainte de passer la nuit avec un certain Moh. Puis la journée suivante, le groupe est parti dans une maison située à Boghni où S.

Dihya a encore subi une autre agression sexuelle collective. Une journée plus tard, le dénommé Samir s’est emparé de la fille pour abuser d’elle, à son tour, sur une plage dans la ville de Boumerdès. Par la suite, une alerte a été donnée et le groupe d’agresseurs a appris que le cousin de la victime était en train de la rechercher. Lors du procès qui s’est déroulé hier à huis clos, les accusés ont nié les faits qui leur sont attribués. Chacun des accusés a tenté de faire endosser la responsabilité de ce qui s’est passé à l’autre.

Par : Lounes Bougaci