PARIS – Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi le maréchal Khalifa Haftar à travailler à l’établissement d’un cessez-le-feu et à la reprise des négociations politiques en Libye, a indiqué un communiqué de l’Elysée.
« ( ) le président de la République a demandé au maréchal Haftar de veiller à la protection des populations civiles, ainsi que de travailler à l’établissement d’un cessez-le-feu et à la reprise des négociations politiques » en Libye, a précisé l’Elysée à l’issue d’une entretien entre les deux parties.
Cet entretien intervient deux semaines après la visite en France du Premier ministre libyen M. Fayez al-Sarraj, qui avait pour objet, explique l’Elysée, de « faciliter le dialogue entre les acteurs libyens, dans le contexte des opérations militaires en cours aux abords de Tripoli ».
Avec Khalifa Haftar, le président Macron « a réaffirmé les priorités de la France en Libye : lutter contre les groupes terroristes, démanteler les réseaux de trafiquants, en particulier liés aux migrations clandestines, et stabiliser durablement la Libye », a ajouté le communiqué, rappelant au maréchal Haftar « les engagements pris lors des rencontres internationales précédentes, notamment en France, en Italie et aux Emirats arabes unis ».
Ces rencontres avaient pour objectifs la mise en place d’une gouvernance de transition, l’unification des institutions libyennes et la préparation des élections demandées par le peuple libyen, a-t-on rappelé, soulignant que le président français a exprimé son soutien aux Nations unies avec le souhait d’une étroite coordination avec les partenaires européens, africains et internationaux.
Depuis le 4 avril le maréchal Haftar mène une offensive sur Tripoli et contre le gouvernement d’entente nationale que dirige Fayez al-Sarraj. Cette offensive a fait plus de 510 morts et 2.467 blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Selon des informations rapportées par des médias, citant une source à la présidence françaises, le maréchal Haftara à estimé que les conditions d’un arrêt des hostilités n’étaient pas réunies, jugeant qu’il n’a pas d’interlocuteur avec qui négocier un tel cessez-le-feu.