Liberté : Madjid, vous nourrissez certainement des regrets après une telle bataille épique…
Madjid Bougherra : Des regrets, oui, mais beaucoup de fierté. Des regrets parce qu’on est passé à côté d’un exploit. De la fierté parce que nous avons fait un beau tournoi, nous avons tenu tête à l’Allemagne que nous avons surtout fait douter jusqu’au bout. On a également essayé de produire un beau football, on a laissé une belle image, on a été fair-play et on a joué avec le cœur. Franchement, je suis fier, vraiment fier de ce que nous avons dégagé.
Pensez-vous qu’il y avait réellement de la place à un autre exploit ?
En première mi-temps, oui. Surtout lorsque nous nous sommes procuré ces occasions, nous les avons faits douter et derrière, ils étaient fatigués, surtout le numéro 17 (Ndlr, Mertesacker). Slimani lui a posé beaucoup de problèmes. Il faudrait également souligner leur grand gardien (Ndlr, Neuer), qui sortait toujours de sa surface pour dégager au pied. On y a cru jusqu’au bout.
Que vous a-t-il manqué ce soir pour espérer renverser l’Allemagne ?
On était solidaires, on a bien défendu et on a eu des occasions. Je dirai une petite baraka et un petit but en plus.
Madjid, quelle image vous a le plus marqué durant ce Mondial ?
(Instantanément) La Corée.
Avez-vous songé un instant à mettre un terme à votre carrière internationale ce soir ?
Je n’aime pas prendre les décisions à chaud. Je vais prendre des vacances, me reposer et trouver un nouveau club. Après, on verra, tranquillement.