Les mouvements de soutien à la Palestine au sein des universités aux USA subissent de plein fouet le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mahmoud Khalil, étudiant algérien à l’université de Columbia, a été arrêté samedi 8 mars, pour son soutien à la cause palestinienne.
Alors que le président américain a promis d’effectuer une expulsion massive des étudiants jugés « agitateurs », le sort de Mahmoud Khalil, résident permanent aux USA, inquiète.
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Un étudiant algérien d’origine palestinienne arrêté aux USA
Les agents de l’Immigration et du Custom Enforcement ont procédé à l’arrestation de Mahmoud Khalil, étudiant algérien d’origine palestinienne, qui a joué un rôle important dans les manifestations pro-palestiniennes de l’année dernière à l’université de Columbia, à New York.
Selon le communiqué du syndicat des étudiants de l’université en question, l’étudiant a été interpellé à sa résidence universitaire, samedi. Son avocate, Amy Greer, a indiqué à la presse que son client était toujours en détention dimanche, sur ordre du département d’État pour révoquer son visa étudiant et sa carte verte.
Pour l’instant, les autorités judiciaires ont refusé de communiquer les charges retenues contre l’étudiant. Il a ensuite été transféré dans un centre de détention pour immigrés du New Jersey.
Le sort de Mahmoud Khalil inquiète
Visiblement, cette arrestation s’inscrit parmi les premières mesures prises par Donald Trump qui a promis d’expulser les étudiants ayant participé aux manifestations contre la guerre d’Israël à Gaza et qui ont eu lieu sur les campus américains l’an dernier. En effet, son administration avait indiqué que ces étudiants ont perdu leur droit de rester aux États-Unis d’Amérique, en raison de leur soutien au peuple palestinien.
Avant son arrestation, Mahmoud a déclaré qu’il craignait d’être pris pour cible par le gouvernement américain pour son soutien à la Palestine et pour avoir parlé aux médias. D’ailleurs, il a indiqué que son université a fait appel à la police à deux reprises pour arrêter les manifestants et a sanctionné les étudiants et un certain nombre de son personnel pro-palestiniens.
Mahmoud Khalil a été l’un des principaux négociateurs de l’administration de l’école avec les étudiants pro-palestiniens qui ont manifesté l’année dernière dans un campement à l’université de Columbia. Ces étudiants ont réclamé, à l’époque, le désinvestissement de leur université dans les entreprises israéliennes, un cessez-le-feu et la fin de cette guerre qui a tué plus de 50 000 Palestiniens.
Pour rappel, la semaine dernière, le secrétaire d’État, Marco Rubio, a déclaré que les étudiants internationaux qui soutiennent le peuple palestinien risquent de se voir retirer leurs visas et d’être expulsés.
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